Si les suicides de salariés et de demandeurs d’emploi ont particulièrement choqué l’opinion publique, ces drames ne sont que la partie émergée d’un phénomène beaucoup plus large communément dénommé « risques psychosociaux ».
Ces risques connaissent des manifestations diverses : stress chronique, harcèlement moral et sexuel, agressions et violences externes, syndrome d’épuisement professionnel (burn-out) et suicides au travail.
Leur développement est lié aux transformations du travail ainsi qu’à l’environnement économique et social marqué par la crise :
Les effets de la crise se ressentent de plus en plus fortement sur certains modes de management, tendant à exercer une pression accrue sur les salariés sous prétexte du grand nombre de demandeurs d’emploi « qui attendent à la porte »
Paradoxalement, les organisations ayant tendance à moins recruter, les salariés voient dans de nombreux cas s’accroître leur charge de travail, situation pouvant les conduire à de vraies situations de « burn-out ».
Phénomène multiforme et plurifactoriel, ces risques demeurent difficiles à identifier, alors même qu’ils sont très présents dans le monde du travail et qu’ils constituent, à ce titre, un enjeu majeur de santé publique. Coût du stress : 2 à 3 Mds € par an (Inrs).
Dans l’entreprise, la prévention des risques psychosociaux doit s’inscrire dans une démarche d’ensemble qui touche à la gestion des ressources humaines, à l’organisation du travail et à la qualité des conditions de travail.
Elle doit être guidée par des principes d’action clairement affichés par la gouvernance qui vont largement conditionner la santé et, plus généralement, la qualité de vie au travail. Les Services Généraux ont, aux côtés des DRH et des CHSCT, un rôle particulièrement important à jouer.
* Etude Technologica – Janvier 2014