Présenté lundi 2 février, le baromètre « achats responsables » OpinionWay pour l’ObsAR reflète, pour l’essentiel, une grande stabilité
Ainsi, pour 1 responsable achats sur 3, les achats responsables sont une priorité, contre 1/10 qui n’en voient pas l’intérêt et 1/2 qui restent à conforter. L’explication de cette stabilité est la confirmation de l’effet retardateur ou bloquant des injonctions contradictoires que reçoivent les acheteurs de la part de leur direction générale. Les directions sont à la fois préoccupées par les résultats de court terme (d’abord financiers) et demandeuses de solutions préparant l’avenir en s’interrogeant sur leur impact sur l’éco-système territorial, notamment.
Par ailleurs, la professionnalisation des acheteurs se poursuit dans la mise en oeuvre des objectifs d’achat responsable, concrétisés et rendus opérationnels dans les entreprises et les services publics, avec néanmoins des manques criants (faible prise en compte du coût global et de l’éco-conception) et des « ratés » inquiétants (dérapage des délais de paiement).
Dans le détail, on remarque :
– la stabilité des objectifs, leur adéquation au réel de l’entreprise et la poursuite de leur diffusion (bien qu’un peu ralentie depuis la crise…),
– l’ancrage dans le concret de l’organisation des entreprises, corroboré par la conformité des résultats aux attentes,
– les faiblesses persistantes au plan des outils d’analyse des risques, d’estimation du coût global et des coûts de fin de vie,
– une préoccupation toute relative vis-à-vis des PME et des fournisseurs,
– une progression des préoccupations sociales, particulièrement sur l’insertion et l’emploi dans le territoire de proximité,
– la permanence des motivations pour s’engager dans la mise en place d’une politique d’achats responsables.
Dans ce cadre, une évolution se dessine pour mieux promouvoir les achats responsables : prendre acte que la période de sensibilisation doit laisser place à l’élaboration et à la mise à disposition de méthodes et d’outils.