Au rapport Gallois qui
avait le mérite de proposer des mesures simples pour lever les freins
pesant sur les entreprises (en oubliant néanmoins le temps de travail et
les impacts économiques des franchissements de seuil, sans doute pas
assez » politically corrects ), le gouvernement a répondu par des
mesures partielles et peu lisibles.
Grand oublié de ce ramdam
politico-médiatique : le secteur des services. Comme si la France,de
droite comme de gauche, voulait continuer d’ignorer l’énorme gisement
d’emplois qu’il représente, au nom d’un soi-disant manque de valeur
ajoutée et (prétendu) faible niveau de qualifications !
A continuer
d’alourdir la masse salariale (jusqu’à 70% des charges de nos
entreprises) et les différentes charges fiscales (c’est la deuxième fois
en moins d’un an que la TVA augmente pour les entreprises de service à
la personne par exemple, en sus de la suppression des exonérations sur
les bas salaires), la France nous met dans une situation cornélienne :
augmenter les prix finit par chasser les clients, rogner sur les marges
nuit à l’investissement et au développement (notamment à
l’international) et utiliser la masse salariale comme variable
d’ajustement est contre-productif : notre croissance dépend de la
qualité de nos hommes et femmes, qui attendent des formations de plus en
plus pointues pour exprimer leur potentiel et tirer l’économie vers le
haut.
Limiter les avantages à 2,5 x le SMIC tire forcément les
salaires vers le bas. Or, c’est en nous permettant d’attirer des
talents et d’augmenter régulièrement les salaires que la France nous
permettra de créer les 3 à 4 millions d’emplois nécessaires pour
réduire, enfin, le chômage.
Une seule mesure s’il vous plaît : le bouclier social !