Ce qui d’emblée m’a frappé à « Bureaux Expo 2013 , ce sont les
cabinets conseils en aménagement. Après avoir délaissé ce salon au
profit d’autres événements, les voilà de retour en force et en nombre.
Que viennent-ils rechercher ? Ou plutôt, que ne trouvent-ils plus
ailleurs ? D’autant plus qu’ils ont mis les moyens pour nous séduire :
de belles surfaces, des stands bien aménagés faisant place au confort
pour les visiteurs, de nombreuses conférences et tables rondes.
Réception exemplaire dans tous ses détails. Je me souviens d’un temps
pas si loin, où le stand de 12/18 m ² avec structure et mobilier fournis
par l’organisateur du salon, faisait la norme ¦
Serait-ce le
changement de patronyme des visiteurs, en Directeur de l’Environnement
de Travail, qui les attire ? Nous voilà donc comme au temps des
Précieuses Ridicules où le langage compte plus que la réalité qu’il
désigne ! Peut-être cherche-t-on aujourd’hui encore à nous faire croire à
l’existence d’une qualité de vie au travail à travers de jolis mots ¦
Ah !
l’environnement. Ah ! le travail. Que ne ferions-nous pas pour les
défendre ! N’oublions pas toutefois que ce sont parfois les mêmes
entreprises qui réaménagent les locaux de leur société pour le confort
de leurs employés et qui ¦ mettent à la porte des salariés devenus trop
couteux.
Mais ne nous égarons pas et poursuivons notre beau combat,
des algues vertes sur les plages de Bretagne aux hauts fourneaux de
Gandrange. Quelles nobles causes. On le sait bien, les ressources sont
rares et limitées et la croissance économique » made in France , qui
nous offre travail et activité, ne peut se faire qu’à la condition de
préserver notre planète. La chute de l’industrie immobilière, entraînant
avec elle télétravail, coworking, bureau partagé, doit se comprendre à
l’aune d’une prise de conscience responsable des investisseurs pour
l’environnement (sic). Cette édition nous apprend donc à mieux nous
comporter et à mieux nous servir de l’existant. Réduisons, recyclons,
récupérons, transformons, réutilisons ¦ De toutes façons, les caisses
sont vides et les investissements gelés, tout comme l’hiver que nous
avons traversé. Mais quand même, ça ne vous a pas frappé, tous ces
stands de recyclage, de tri, de récupération, côtoyant ambiances lounge,
forêts tropicales ou accueils V.I.P…
Tout ça fait le bonheur du
Facility Management qui n’a presque plus besoin de se montrer sur le
salon Innovative Building, tellement il récolte les fruits de cet
angélisme environnemental et sociétal. Désormais, avec quelques capteurs
intelligents et de bons compteurs, on pilote et on accroît la performance énergétique de ses immeubles.
* Alfred CAPUS