Contrairement aux crises de 1973 ou de 1992, celle de 2008 n’a pas été suivie, dans l’Hexagone, d’un arrêt de la réalisation de bureaux. Si la levée de capitaux auprès des banques est devenue plus difficile, la multiplication des opérateurs, les taux d’intérêt historiquement bas et l’utilisation de fonds propres ont maintenu un rythme élevé de la construction.
La Défense, comme plusieurs sites de la périphérie, a vu s’ériger de grands gabarits dans un environnement déjà en suroffre. Depuis 5 ans, le stock existant se résorbe parcimonieusement et d’une manière très sélective à cause de l’afflux constant de nouveaux produits. Le scénario était différent à la fin des 2 périodes précédentes. Marquées par une faible production, elles avaient connu, une raréfaction de l’offre et une montée progressive des valeurs.
Aujourd’hui, il a fallu attendre 2013 pour que des transactions significatives réduisent la vacance de paquebots « post-subprimes ». Les efforts financiers des propriétaires y ont largement contribué. Mais, en raison de la progression du taux de vacance de l’IdF, on n’assiste pas à une remontée des valeurs locatives.
Une dizaine de locations effectuées en 2013, améliorent le taux d’occupation d’immeubles de qualité livrés depuis plusieurs années, neufs ou rénovés, comme Eastview à Bagnolet, de Pramerica, choisi par Orange pour 25 000 m2. Ou plus spectaculairement, la tour d’Unibail, So Ouest à Levallois, livrée depuis 2 ans, devient le nouveau siège (27 900 m2) de SAP qui quitte plusieurs sites dont Capital 8 appartenant aussi à Unibail.
Cela procure une bouffée d’oxygène à leurs opérateurs. Le spectre de la friche tertiaire qui guettait un certain nombre de bâtiments s’éloigne.