Observateur engagé des métiers de la sécurité, le Président du Club des directeurs de sécurité des entreprises, Alain Juillet qui siège au CNAPS, estime que les donneurs d’ordre qu’il représente et défend ne sont jamais assez pris en compte par les pouvoirs publics français alors qu’ils sont bien « les payeurs ». « Le partenariat public-privé exige un consensus de toutes les parties prenantes. », c’est le secret de la réussite. Raison pour laquelle il se félicite du projet de révision du Titre VI du Code de la sécurité intérieur mais souhaite que « l’on donne du temps au temps à la concertation en cours car il n’y a rien de pire qu’une loi incomplète ! ».
À la proposition de Michel Ferrero, Président du SNES, de travailler à ses côtés au projet de « Fonds de modernisation sociale de la sécurité privée », qui lui a récemment été confié à l’unanimité, par le Collège du CNAPS, Alain Juillet répond « C’est une excellente idée ! C’est la possibilité de financer un certain nombre de projets d’intérêt général susceptibles de faire évoluer favorablement notre environnement commun. Encore une fois, ce qui est important, c’est : en commun ! ». À ce sujet, il évoque la Charte de bonnes pratiques d’achats de prestations de sécurité privée, élaborée à
l’instigation du Préfet Jean-Louis Blanchou et signée ensemble.
Le Président du CDSE met également l’accent sur la nécessité d’atteindre un équilibre dans la représentativité des organisations intervenant dans les débats et discussions : « l’histoire du monde enseigne qu’il n’y a pas de monopole qui tienne dans la durée ». Tous les éléments constitutifs d’une profession, doivent être représentés. Il rejoint d’ailleurs Michel Ferrero sur le projet de regroupement d’entreprises type consortium pour relever le défi de la modernisation des métiers de la sécurité. Mais précise « C’est à l’Etat seul de dire clairement : en dessous de cette limite de prix vous êtes hors la loi et condamnable ».