À 200 jours de la conférence internationale Paris Climat 2015 (COP21), comment mobiliser concrètement territoires, entreprises, citoyens et société civile pour contribuer à la réussite de la COP21 ?…
et quelles priorités pour les 6 prochains mois ?
Voici ce qu’il faut retenir du débat qui a rassemblé autour de Nicolas Buchoud, animateur de la rencontre, 4 acteurs de premier plan de la COP21.
Pour le sénateur Ronan Dantec, co-pilote du Sommet mondial climat et territoires (Lyon, 1er et 2 juillet), la priorité de la COP21 est de poser les bases solides d’un accord viable en faveur d’un scénario mondial de stabilisation du climat à moins de +2 °C. Son succès repose sur la mobilisation durable des acteurs non-étatiques, acteurs des territoires mais aussi la société civile, les entreprises, les citoyens…, par les projets qu’ils mènent.
Gilles Vermot-Desroches, directeur du groupe de travail COP21 du Medef et vice-président de Schneider Electric, souligne que le compte à rebours est lancé. Les acteurs économiques, les entreprises, sont désormais en 1ere ligne.
Pour réduire les émissions de C02, la création d’un marché carbone enfin viable est une priorité. Le rôle des société d’assurance et des fonds qu’elles gèrent ou dans lesquels elles investissent est de plus en plus important. Dans ses travaux, le Medef préconise la mise en place d’une taxe carbone à l’échelle mondiale, un tournant déterminant.
Pour Philippe Langlois d’Estaintot maire adjoint en charge du développement durable de Rueil-Malmaison (92), la perspective de la COP21 est encore lointaine et souvent confuse pour les citoyens. La mobilisation des collectivités est nécessaire pour faire le lien.
Chef économiste à l’OCDE et auteur principal de The Metropolitan Century, rapport de référence paru en février 2015, le Dr Rüdiger Ahrend rappelle que le «fait métropolitain» est incontournable au niveau international. De nombreuses grandes villes et agglomérations ont un poids démographique, économique, voire décisionnaire, plus important que celui de nombreux Etats.
En 2030, il y aura plus de 40 métropoles de plus de 10 millions d’habitants dans le monde. Elles vont jouer un rôle clé pour la diminution des émissions de C02.