Il ne se passe pas de semaine sans qu’un nouvel espace de coworking soit inauguré en France. La période est faste pour ce concept resté longtemps discret, mais qui semble promis à un bel avenir, depuis que les grandes entreprises et les promoteurs immobiliers s’y intéressent.
En dépit d’analogies anciennes comme les ateliers d’artistes ou les gentlemen’s clubs de l’Angleterre du XIXème siècle, le coworking est un phénomène contemporain qui s’est développé au début du XXIe siècle avec la flexibilisation du travail. Jusqu’à la fin des années 1980, la règle générale dans les entreprises était le contrat de travail à plein temps et à durée indéterminée. Puis, on a assisté à une augmentation d’autoentrepreneurs, de travailleurs à temps partiel et d’indépendants. C’est ainsi qu’a crû la cohorte des «sans bureau fixe» (SBF), toujours en recherche d’un tiers-lieux flexible où travailler.
Beaucoup de ces SBF choisissent alors la solution la plus simple et la plus économique : travailler chez soi avec le risque d’éprouver un sentiment d’isolement. Une autre solution est de travailler dans les espaces publics, comme les cafés et les bibliothèques ou de louer un bureau dans un centre d’affaires. Mais ces solutions sont, soit peu pratiques, soit coûteuses. Le coworking est intéressant, car il regroupe les avantages de chacune de ces options : flexibilité et faible coût du travail à la maison, vie sociale du café et équipements professionnels du centre d’affaires.
Dans ce mix, c’est l’aspect social qui est le véritable marqueur. La définition du coworking par Wikipédia est explicite : «Le coworking est la réunion d’un groupe d’individus qui partagent les mêmes valeurs et sont intéressés par les effets de synergie qui peuvent survenir quand des personnes talentueuses travaillent ensemble dans un même lieu». Parce qu’il insiste sur le partage des valeurs, le coworking est souvent présenté sous la bannière utopiste de l’«économie collaborative» qui souligne l’importance d’une bonne utilisation des ressources, à la fois pour que le développement soit durable et pour renforcer les liens communautaires.
Cf. : article «marche-tendance» en «aménagement»