Le baromètre ObsAR 2016 est cette année encore riche en enseignements. Je voudrais partager avec vous mes premiers ressentis à sa lecture.
Les achats responsables s’installent largement. L’étape de sensibilisation est franchie (tout le monde admet que cela a du sens), l’étape de formalisation atteinte (beaucoup ont défini ce qu’ils pensaient devoir faire) et le prochain challenge est la mise en place généralisée. Il est d’ailleurs significatif de voir sur de nombreuses questions l’écrasante majorité des réponses se portant sur le «parfois» et encore peu sur le «systématiquement».
De plus les états d’esprits basculent : l’éternelle barrière «les achats responsables c’est bien mais ça coute plus cher» est en train de tomber. Elle ne sera cependant complètement abattue que le jour où les approches en coût global seront enfin mises en œuvre et où l’on pourra démontrer économiquement qu’acheter responsables c’est acheter moins…couteux.
Autre évolution positive, les raisons exprimées pour mettre en œuvre cette démarche : l’«image», traditionnelle numéro 1, est en régression. En revanche, la réduction des risques, la contribution à la performance et à l’innovation montent en force.
Reste un bémol et des attentes.
Le bémol, encore et toujours, les retards de paiements avec une vision très contrastée : ceux qui ont pris le problème à bras le corps s’améliorent fortement, ceux qui ne l’ont pas fait se dégradent fortement ! Il faut le répéter : l’achat ne sera vraiment responsable que le jour où ce fléau, entrainant la disparition de 40 entreprises par jour, sera éradiqué.
Enfin 2 attentes fortes: les indicateurs et le coût global. Ce sont évidemment 2 thématiques sur lesquelles planchent les groupes de travail de l’ObsAR et je ne peux que conclure en appelant les lecteurs à venir rejoindre notre association, pour partager sur ces sujets mais d’abord et avant tout pour soutenir notre action déterminée en faveur d’un déploiement systématique des achats responsables dans notre pays !