Notre confrère patronal, l’USP, par les propos de son Président, voudrait mettre en place, une instance ou structure ayant pour «vocation principale de labelliser les organismes de formation… et d’harmoniser les contenus…».
Engager une telle initiative, au moment où le CNAPS va prendre sous son contrôle la formation en Sécurité Privée, après de nombreux mois de travaux initiés par une volonté ministérielle affirmée, paraît non seulement surprenant et inopportun mais tout à fait redondant. C’est aussi et très dangereusement vouloir empiéter, voire plus, sur les prérogatives légales des instances paritaires de la branche au regard notamment de la formation professionnelle.
C’est la raison pour laquelle, sur le fond comme sur la forme, le SNES prend clairement et nettement position contre une telle initiative qui vient jeter la confusion et le trouble dans la profession à un moment où au contraire, les enjeux n’ont jamais été aussi clairs en faveur d’une prise de responsabilité majeure en termes de professionnalisation.
Mais l’essentiel n’est pas là. Tout au contraire de ce qui semble être l’objectif du projet de l’USP — quasiment se substituer aux instances paritaires de la branche — l’essentiel est, pour le SNES, d’avancer fermement sur un accord de branche associé à une plate-forme sociale, si possible pluriannuelle, pour poser les bases d’un nouveau contrat social et professionnel.
Soucieux d’avancer et de ne freiner en rien des mesures en faveur des salariés et de l’ensemble du métier et de ses opérateurs qui n’ont que trop tardé, le SNES rappelle qu’il reste ouvert au dialogue et propose à tous ses confrères patronaux de la branche : le GPMSE, le SESA et l’USP, un planning précis de réunions de travail afin d’aboutir autant que faire se peut, à une plate-forme interpatronale commune.