Le smart building est une notion intrinsèque et centrale de la smart city. Aujourd’hui, on ne peut plus considérer l’immeuble comme un élément isolé, aussi performant soit-il.
L’immeuble s’envisage «contextuellement», intégrant un quartier et un territoire, qui eux-mêmes concentrent tout un ensemble de données et de flux à prendre en compte. Les données sont d’ailleurs structurantes et essentielles dans notre métier, qu’il s’agisse de géolocalisation, de la détermination de la valeur des loyers et des charges, de l’appréciation de la qualité des bâtiments ou de leur performance environnementale.
Cette manière de voir la ville globalement est d’ailleurs à l’œuvre dans la manière dont se construit actuellement le territoire du Grand Paris.
Transports, établissements de santé, de sport, de loisirs, immeubles résidentiels ou d’entreprises… tous les composants de la métropole partagent de l’énergie, des données et doivent évoluer en cohérence les uns avec les autres.
Les immeubles de demain ne seront donc plus monolithiques mais mixtes et à considérer dans un ensemble pluridimensionnel avec des commerces, des bureaux, des services… Ils devront aussi répondre aux enjeux énergétiques et climatiques tout en maximisant le confort et le bien-être des utilisateurs.
Pour être performant, l’immeuble de demain devra ainsi s’adapter aux nouveaux modes de travail des utilisateurs (coworking, desk sharing, télétravail…), tenir compte de la rareté des ressources, et être pensé en fonction de la valeur d’usage du bâtiment. Dans cette optique, les smart buildings seront capables de répondre aux enjeux de la smart city, à savoir : une ville plus écologique, intégrant le bien-vivre ensemble avec des bâtiments pluriels et mutualisables, et inclusive et participative avec le développement de réseaux sociaux de quartier.