Le Baromètre des Flottes réalisé en Europe par l’OVE (Observatoire du Véhicule d’Entreprise) en partenariat avec l’institut CSA, auprès de 2369 entreprises, dont la flotte inclut au moins 10 véhicules, permet de tirer plusieurs enseignements sur les priorités des gestionnaires de parcs.
Si les gestionnaires français sont moins confiants que les européens sur la croissance de leur activité et donc de leurs parcs, ils pensent majoritairement que dans les 5 ans à venir le mix énergétique va évoluer au détriment du diesel et au profit des énergies alternatives.
Ils anticipent une baisse de 12 points de la part du diesel au sein de leurs flottes de VP, passant de 96% à 84%. Concernant les motorisations alternatives, 36% des entreprises françaises ont déjà intégré – et 56% prévoient de le faire – au moins une de ces solutions dans leur flotte (électrique, hydrogène, hybride, hybride rechargeable, ou GPL/GNV).
La France se classe au 4ème rang européen en termes d’utilisation, derrière les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suisse. L’hybride et l’électrique sont aujourd’hui les plus employées en France, avec respectivement 47% et 38%. Mais force est de constater que le choix des véhicules reste étroitement lié à la fiscalité qui pèse lourdement sur cet actif.
La France est en retard en matière de télématique : 23% des entreprises françaises seulement, contre 33% au niveau européen, ont recours à des solutions de télématique au sein de leur parc auto. En France, ces solutions sont surtout utilisées pour réduire le coût d’utilisation des flottes (consommation de carburant, frais de maintenance, sécurité des conducteurs).
Enfin, l’autopartage en entreprise, nouvelle forme de mobilité devrait se développer même s’il doit encore convaincre. Seulement 5% des salariés seraient prêts à abandonner leur véhicule de fonction pour une solution d’autopartage. Car la voiture de fonction reste avant tout considérée comme une récompense. Les gestionnaires pensent que son développement passera par les jeunes générations, tant en France (52%), qu’en Europe (42%).