À mesure que la date du référendum approchait, nous avons déjà assisté à certains bouleversements de l’activité économique, avec des entreprises attendant l’issue du vote pour décider de leurs dépenses d’investissement futures.
La crise de confiance des entreprises entraînée par le Brexit s’accompagnera d’une réduction des investissements prévus par ces dernières, qui attendront de disposer de davantage de visibilité sur la situation post-Brexit. Plutôt que d’augmenter de 6,5 % en 2017 comme l’indiquent les prévisions actuelles, l’investissement des entreprises chutera de près de 2,5 %.
Le cours des actions en pâtira également. Les taux de change subiront les impacts les plus dévastateurs. L’institut Oxford Economics prévoit la dépréciation rapide de la livre sterling par rapport au dollar américain (15 %), avant sa stabilisation à 9 % d’ici le début de l’année 2017, soit une perte de valeur de plus de 10 % par rapport à l’euro. La crise du Brexit entraînera également une chute de 4 % de l’euro par rapport au dollar.
La dépréciation de la livre sterling ne sera pas bienvenue pour les consommateurs, car elle contribuera à l’augmentation du coût des importations mais stimulera néanmoins les exportations, les biens britanniques devenant dès lors moins coûteux sur les marchés internationaux.
Au cours de la phase de négociations de 2 ans visant à définir l’orientation future des relations que le Royaume–Uni entretiendra avec l’UE, peu de choses changeront pour le secteur commercial britannique, incertitude politique et économique accrue mise à part. Cette période pourrait même se poursuivre avec le consentement unanime des autres États membres.
En 2 ans, le Brexit aura coûté au Royaume-Uni 1,3 point de pourcentage de croissance, un impact « notable, mais pas catastrophique » pour son économie.