Le PLU retouché cet été témoigne de la volonté de la Mairie de Paris d’amplifier un processus d’éveil au végétal et à l’agriculture urbaine.
Elle a pour ambition d’atteindre, en 2020, les 100 ha de toits et/ou façades végétales. 40 sites ont été retenus dans le programme «Parisculteurs». La métamorphose concerne, tout d’abord, un patrimoine municipal, de bailleurs sociaux ou d’entreprises publiques : 700 m2 de terrasse d’un bâtiment de la Poste à La Porte de la Chapelle, 2.000 m2 de toiture d’un ensemble de 3F dans le 14ème…
Cette politique est également menée par des opérateurs immobiliers. Quelques-uns l’avaient initiée lors de la consultation «Réinventer Paris». Depuis, d’autres projets tertiaires ont adopté un profil éco-responsable avec des lieux de production agricole plus proches des consommateurs.
Ils prennent la forme de potagers en toiture ou sur les façades d’un bâtiment. Ainsi, les futures Galeries Lafayette des Champs-Elysées bénéficieront d’une terrasse de 750 m2 d’aromates et de fruits. Le même groupe, propriétaire du BHV, a déjà opté pour 1.500 m2 de terres cultivées sur son toit. Les projets se multiplient. Emerige accompagnera la transformation de Morland de plus 2.000 m2 de jardins et de potagers. Gecina joue aussi cette carte dans la restructuration d’une tour de bureaux près de la Gare de Lyon. Eurosic, autre grande foncière parisienne, introduit, pour un actif des Batignolles, un potager complété par des pieds de houblon sur la façade tandis qu’Hertel aménagera un jardin vertical de 800 m2 sur les trois derniers niveaux à Masséna.
A coup sûr, les prochaines réalisations qui prendront place sur des fonciers libérés par la Ville ou par des entreprises publiques devront être végétalisés même si les surcoûts générés par les plantations ainsi que leur entretien, tempèrent parfois l’enthousiasme.