* Le Président du Snes (Syndicat national des entreprises de sécurité) s’exprime à l’occasion de leur 25ème Congrès qui s’est tenu à Nice, les 22 et 23 juin 2017.
Notre regard est tourné vers l’avenir pour instaurer –enfin– une nouvelle sécurité privée. Une sécurité qui devra être renforcée et augmentée. Avec 3 enjeux majeurs :
1/ L’armement bien sûr : Nous n’étions pas demandeur mais l’Assemble Nationale souveraine s’est prononcée (loi du 28/2/17) pour la possibilité d’armer certains agents. C’est une évolution considérable pour la sécurité privée. Nous sommes au rendez-vous et nous ne voulons pas le manquer. Nous nous sommes donc depuis février mis à la disposition de la DCS (délégation aux coopérations de sécurité), de la DLPAJ (direction des libertés publiques et des affaires juridiques) et du Cnaps pour apporter notre concours étroit à l’élaboration toujours en cours du décret d’application. Notre souci de praticien est la faisabilité, la praticité, l’applicabilité des dispositions qui seront retenues.
2/Second enjeu parfaitement en ligne avec les exigences découlant du premier, la formation. C’est l’avenir de la nouvelle sécurité privé. Nous avons poussé très loin tous les dossiers allant dans ce sens : entrée des organismes au Cnaps , instauration d’une formation continue obligatoire au travers du MAC tous les 5 ans, cqp protection des sites sensibles… mais ce sont aussi des coûts budgétaires significatifs qu’il faut pouvoir assumer. Aussi, le SNES renouvelle sa demande pour un « Plan d’urgence de financement des formations obligatoires et préalables « au travers de l’utilisation des excédents de la taxe CNAPS.
3/ème et dernier enjeu, c’est celui du dialogue social et de notre représentativité patronale à nous le SNES qui nous permet d’y agir. Le dialogue social doit également prendre en compte la réalité et la faisabilité économique et financière. Sans parler de la nécessaire adaptabilité aux évolutions des besoins clients et des métiers. C’est pourquoi, le SNES a pris l’initiative d’une réunion avec l’USP début juillet sur l’actualité criante des tensions tarifaires à la baisse et des distorsions de concurrence qui pèsent sur la professionalisation du métier…