Les entreprises de coworking ont dopé le marché des bureaux au cours de l’année 2017. Paris intramuros, la périphérie comme des métropoles régionales sont gagnés par cette activité qui, bien au-delà d’une mode, correspond à des besoins réels de flexibilité chez les start-up, comme chez les Pme et les grands comptes.
Plusieurs opérateurs de coworking sont entrés dans une course de vitesse afin de cumuler les implantations dont les formats dépassent ceux des centres d’affaires. Si le dénominateur commun est une sous-location, celle-ci se combine d’un panel de services. Le bien-être des occupants et les facilités d’échange entre membres sont dans l’ADN de ces nouveaux lieux de travail dont l’aménagement invite aussi au partage et à la convivialité.
Kwerk, Nextdoor, WeWork, Morning Coworking, Spaces ont retenu des emplacements phares à La Défense, dans Paris… et en périphérie ainsi qu’en province… avec des surfaces souvent supérieures à 5.000 m2.
Les espaces de coworking intègrent en moyenne 1/3 de start-up, 1/3 de Tpe/Pme et 1/3 de grands comptes qui regroupent temporairement des équipes à l’extérieur de leurs locaux, sans les contraintes d’un bail classique. Ont récemment émergé, des plates-formes proposant directement des espaces à des utilisateurs potentiels.
Un micro-marché qui échappe aux brokers traditionnels. CBRE l’a bien compris en signant un partenariat commercial avec Neo-nomade (plus de 600 espaces).
Ces nouveaux actifs sont devenus une sortie providentielle pour les opérateurs et les institutionnels. Gecina fut l’un des premiers investisseurs à signer ce type de bail. Foncière des Régions va développer ses propres surfaces de coworking. Poste Immo est entré dans le capital de StartWay. Quelques grandes manoeuvres ont déjà eu lieu. Bouygues Immobilier a cédé 50% de participation dans Nextdoor au profit d’AccorHotels.
Mais après la phase de conquête, les opérateurs du coworking devront, maîtriser leurs coûts (loyer, personnel). Sinon, le secteur risque de connaître des défaillances.