Se prémunir des cyberattaques comme des attentats terroristes, protéger ses salariés expatriés et ses voyageurs d’affaires vers les pays à risques, lutter contre le vol d’informations sensibles et de produits et/ou leur contrefaçon, etc., sont autant de missions portées par la direction de la sécurité-sûreté pour protéger le patrimoine de l’entreprise.
Les entreprises ne s’y sont pas trompées et étoffent ou mettent en place une direction de la sûreté qu’elles confient le plus souvent à des personnes ayant forgé leur expérience dans l’exercice de responsabilités dans les unités spéciales des forces armées, de la gendarmerie ou de la police.
Dans ce contexte, le métier de directeur sécurité est parfois considéré comme « le couteau suisse de l’entreprise », car il doit pouvoir passer instantanément et sans préavis d’un sujet anodin à un événement majeur.
A l’évidence, il semble incontournable d’élargir le rôle du directeur sécurité et de développer non seulement son rôle en interne mais aussi vis-à-vis des institutions : il est par exemple surprenant de constater qu’il n’existe pas encore une base centralisée recensant l’ensemble des acteurs de la sécurité en entreprise pour faciliter les échanges et une meilleure coopération entre les services.
Entrés de plain-pied dans l’ère du digital, il est important que nos directions sécurité se positionnent aussi sur ce domaine. Pour cela, il convient de prendre en compte les nouveautés technologiques telles que les objets connectés, l’intelligence artificielle embarquée dans les matériels et les systèmes industriels.
De nombreux sujets et défis nous attendent dans les mois et les années à venir en tant qu’acteur du développement de notre fonction dans le cadre du « continuum sécurité », mais aussi au sein de chacune de nos entreprises, comme vecteur de l’évolution nécessaire dans les mentalités, de la perception de la direction de la sécurité-sûreté en tant que centre de coût vers celle de centre de profit.
* Source Atlas 2018 – En toute Sécurité