Depuis 2 ans, une tendance de fond émerge : les entreprises souhaitent simplifier au maximum la gestion de leurs bureaux et préfèrent avoir accès à des bureaux entièrement équipés et prêts à l’emploi. On parle «d’office as a service».
On en vient à se demander si le traditionnel bail commercial est encore adapté aux besoins des entreprises et si le contrat de prestation de services, utilisé par les espaces de coworking, ne pourrait pas devenir la norme en matière de bureaux.
En effet, le bail commercial, protecteur pour le locataire, a surtout été créé pour les sociétés exploitant un fonds de commerce associé aux locaux loués, comme par exemple les boutiques ou les restaurants, qui ont besoin d’être rassurés sur le renouvellement de leur bail. Concernant les locaux à usage exclusif de bureaux, la protection offerte par le bail commercial n’est pas aussi utile.
Précurseur, le coworking, initialement destiné aux travailleurs indépendants, s’est engouffré dans cette brèche en proposant des bureaux à la demande. Vous paiez alors au poste de travail, certes plus cher qu’un bureau si vous l’opériez mais toute la gestion a été externalisée. Progressivement, le coworking devient ainsi une solution du marché.
On peut se demander toutefois si ce n’est pas la flexibilité des contrats de prestation de services, et les services associés qui attirent surtout les entreprises, plus que le coworking en tant que tel. Les prestataires de services proposent d’ailleurs des solutions qui s’éloignent du coworking, comme des bureaux fermés et des espaces entiers réservés à certaines entreprises.Pour les sociétés, souhaitant profiter de prestations de services tout en bénéficiant d’une location de longue durée, et de conditions de résiliation favorisant un contrat à long terme, la liberté contractuelle du contrat de prestation de service permet, ici aussi, d’imaginer une adaptation de ce type de contrat à ces besoins (par exemple en prévoyant des durées fermes et des délais de préavis conséquents).