Abolissant les frontières, réduisant les distances, et accélérant le temps, le digital a déstabilisé toute l’organisation du travail. Désormais, l’efficacité et la productivité d’hier ne suffisent plus et sont détrônées par une impérieuse nécessité d’innover dans un contexte aussi souple qu’hyperconcurrentiel.
La vague numérique a également destabilisé les salariés avec son lot d’effet pervers : hausse du stress, burn out et bore out. Face à cette situation, les jeunes générations diplômées ont des attentes nouvelles. Moins carriéristes, les 24-35 ans sont en quête de sens. Ils aspirent à construire un nouveau rapport au travail tissé sur le bien-être, favorisant l’innovation justement requise.
Le premier fondement du bien-être au travail tient à la qualité du management. En 2019, le management trop pyramidal ne semble plus en phase avec la nouvelle société numérique du travail. De leur côté, les salariés aspirent à un allégement du poids hiérarchique. On recherche un nouveau management de proximité : accessible au collaborateur qui l’impliquerait davantage dans les processus de décision du groupe et d’innovation, fondé sur l’écoute et la liberté d’expression ainsi que sur des valeurs de transparence et de respect mutuel.
Un management repensé ne saurait suffire sans l’accompagnement d’une politique interne axée sur le bien-être salarié. Après le télétravail, les demandes des salariés pour 44% d’entre eux, passent par des espaces dédiés à l’épanouissement personnel (salles de gym, de sieste ou massage, espaces de jeux-vidéo) et peuvent prendre d’autres formes comme l’aménagement de crèches.
Cette conduite du bien-être couplée à un management respectueux crée les conditions favorables pour innover dans un écosystème d’entreprises concurrentielles. Mais, l’innovation n’est pas qu’une entreprise solitaire. Elle doit se jouer sur le mode du collaboratif en offrant des espaces dédiés aux salariés.