Les premiers vœux du jeune GES, né le 5 juin dernier du rapprochement du SNES et de l’USP furent l’occasion pour son président de dresser quelques perspectives futures.
Désormais, le GES est installé pleinement partout où il devait l’être, et cela en force : au Cnaps, dans les départements et bien sûr dans les instances paritaires. Au final, la sécurité privée n’a pas vu une telle mobilisation de ses représentants patronaux et de ses entreprises depuis qu’elle est officiellement reconnue par la loi de 1983 et par la convention collective de 1985. C’était l’objectif de la réunification.
Sur le fond, le GES a commencé à retisser les liens du dialogue social. Notamment, l’accord sur les salaires pour 2020 est porteur d’une ambition, d’une trajectoire pluriannuelle forte avec une hausse de la masse salariale globale de 10 % pour 2022. Pour tirer cette profession du marasme existant, il faut qu’elle redevienne attractive et que les salaires fassent un peu plus rêver les candidats.
Mais cette prise de responsabilité en appelle une autre : celle de nos partenaires sociaux. Ainsi, un agenda social ambitieux a été discuté et est une des conditions d’atteinte des 10% de hausse de la masse salariale globale.
Ce dialogue social, cette trajectoire de hausse de la masse salariale, nous amènent sur nos relations avec nos clients. Bien sûr, et nous l’avons calculé, cette hausse entraînera un impact sur les coûts des entreprises et donc sur les prix se situant dans une fourchette minimale de 15 à 20 %. Nos clients vont donc devoir être mis à contribution, mais c’est dans leur intérêt d’avoir des agents de sécurité d’une autre envergure, de qualité, mieux formés, mieux payés. Enfin, nous ne réussirons cette bascule qu’en recourant également aux technologies et au numérique.A ce stade, vous voyez que nous arrivons à la question de la régulation économique de notre secteur et à une partie de nos propositions dans le cadre du continuum de sécurité et d’une future loi sur la sécurité intérieure.
Comme je l’ai déjà souligné, nous ne sommes pas particulièrement demandeurs du continuum de sécurité. C’est l’État qui a besoin de partenaires. Or, pour pouvoir assurer de façon effective et efficace ce continuum, un certain nombre de modifications de la régulation de notre secteur, une montée en compétence et une reconnaissance plus que symbolique sont d’abord nécessaires. Alors là, seulement, ce continuum de sécurité pourra se mettre en œuvre.
Pour conclure, vous voyez, nous n’avons pas perdu de temps, nous avons des perspectives clairement articulées et enfin nous souhaitons aboutir sur des projets bien concrets.