L’épidémie de Covid-19 est un évènement d’ampleur historique, qui marque probablement la fin d’une époque et le début d’une autre, marquée par la prise en compte de nouveaux risques, de nouvelles priorités et des nouvelles opportunités.
Une nouvelle étape dans le récit politique et économique global, comme le fut le 11 septembre 2001. Certains y verront la fin de la croyance en la mondialisation : il est certain que l’organisation des entreprises devra désormais prendre en compte les fragilités globales brutalement révélées par cette crise.
L’un des premiers impacts sur l’économie sera la refonte des supply chain des industries de production et de distribution internationalisées : agroalimentaires, pharmaceutiques, énergétiques ou industrielles mais aussi prestations de services technologiques. Les entreprises de ces secteurs vont chercher à réduire les risques et l’exposition à des régions du monde perçues comme moins sûres sanitairement et/ou géopolitiquement. Elles y seront notamment poussées par les investisseurs et les compagnies d’assurances.
La seconde conséquence, qui sera sans doute plus longue à se dessiner, concerne les stratégies d’expansion géographique, qui vont probablement se recentrer sur des développements locaux ou régionaux, plus en proximité, afin là aussi de réduire les risques humains et financiers.
La troisième concerne l’organisation interne des entreprises. La crise du coronavirus confirme la nécessité d’organisations plus horizontales, plus décentralisées et plus agiles. En effet, par sa rapidité, sa brutalité et son caractère global, la pandémie actuelle démontre la fragilité des organisations pyramidales et hiérarchiquesclassiques et devrait accélérer la diffusion de tendances émergentes dans les entreprises, qu’elles soient grandes ou petites.
La crise sanitaire est un accélérateur de changement : après le Covid-19, nous ne reviendrons pas au statu quo ante.