Le premier semestre 2020 a bousculé chacun(e) de nous, parfois de manière simplement professionnelle, parfois, de manière plus sévère sur le plan personnel. À celles et ceux qui ont été confrontés directement à cette épidémie, je voudrais exprimer ma compassion.
Personnellement, j’ai profité de la baisse brutale de mon activité mi-mars pour renouer avec mon métier premier et aller prêter main-forte, bénévolement, dans un service Covid d’un hôpital de province.
Sur le plan épidémique, le contexte actuel fait craindre, pas forcément une deuxième vague mais, une première vague qui traîne, obligeant à s’adapter.
Sur le plan moral, les craintes sont plus sévères. On sait que les crises, en phase aiguë, génèrent du stress. Cela s’est vérifié par l’enquête réalisée par Opinion Way en avril qui montre une augmentation de 10 % du nombre de personnes s’estimant stressées. On sait aussi que les crises, une fois la phase aiguë passée induisent des troubles dépressifs qui culminent à trois ans. Nombre de psychiatres alertent et parmi eux, le Dr Marion Leboyer, psychiatre au CHU Henri-Mondor de Créteil : «les conséquences psychiatriques… de la pandémie sont devant nous et on constate actuellement que chez des personnes qui n’ont jamais été malades auparavant, il y a une augmentation des dépressions, des pathologies anxieuses…».