Des premières contaminations à la saturation des hôpitaux, de la pénurie de masques aux confinements et autres couvre-feux en passant par les applaudissements aux fenêtres, il y a un an, l’épidémie de Covid-19 est arrivée en France. C’est l’occasion, en cette Journée internationale des femmes, de faire un bilan sur leur situation face à cette crise sanitaire qui perdure.
Si des avancées ont été notables, comme l’arrivée dans certains pays dont la France de la diplomatie féministe, beaucoup de progrès restent à accomplir. Selon l’enquête du Boston Consulting Group, les femmes sont plus durement affectées que les hommes par la crise économique liée au Covid-19 parce qu’elles sont surreprésentées dans les emplois précaires et certains secteurs touchés par les restrictions (elles sont 57 % des serveurs, 83 % des coiffeurs…), parce que le télétravail menace l’équilibre entre vie professionnelle et familiale.
En effet, «Depuis le début de la crise, les femmes déclarent passer plus de temps à effectuer des tâches domestiques et à s’investir davantage dans le travail scolaire de leurs enfants. Par ricochet, elles se sont davantage isolées que les hommes en restant à la maison et ont, de fait, moins «réussi à tirer leur épingle du jeu sur le plan des interactions professionnelles durant la crise». «Les femmes ressentent actuellement davantage que les hommes le fait de ne pas avoir suffisamment de temps». Par rapport à eux, elles sont ainsi 1,3 fois moins nombreuses à disposer d’un espace isolé lorsqu’elles télétravaillent à leur domicile et ont 1,5 fois plus de risques d’être fréquemment interrompues par les enfants, assurent les auteurs de cette étude.
Limiter les risques à long terme de cette nouvelle réalité en prenant des mesures concrètes et fortes d’accompagnement est indispensable. Il ne faut pas qu’il y ait «une génération de femmes qui décrochent». «Il est nécessaire que les managers prennent en compte le stress supplémentaire qui peut être ressenti par les femmes et leur permettent de se rassurer.»