ll y a un peu plus d’un an, alors que la planète entière s’était confinée, les penseurs du monde d’après prophétisaient la fin des villes. Celles-ci s’étaient vidées comme jamais auparavant. 1,2 million d’habitants du Grand Paris s’étaient évaporés en l’espace d’une semaine entre le 13 et le 20 mars 2020.
S’ils sont revenus, les articles sur le désir de fuir les grandes villes, assortis de témoignages d’heureux transfuges, reviennent périodiquement insinuer que la vie métropolitaine serait hautement toxique.
De manière contrariante, je soutiens que la qualité de vie en ville a très largement progressé depuis un an et qu’elle cimente l’attractivité des métropoles pour longtemps. Le télétravail et les nouvelles habitudes de transport les rendent plus vivables et plus respirables.
Les déplacements à vélo ont presque doublé à Paris, atteignant un nombre égal à celui de la voiture. Et ce n’est que le début. Les trajets moyens à vélo avec assistance électrique sont plus longs qu’à vélo classique, 7,6 km contre 3,4. Ils se positionnent donc comme une alternative réelle à la voiture en touchant des publics plus âgés et plus féminins.
La fin du bureau appartient au même ordre de mythe que la fin des villes. Néanmoins, le télétravail partiel est devenu une pratique courante non seulement grâce aux outils mais aussi grâce à l’évolution des mentalités qui a permis d’accepter l’idée que la distance ne conduisait pas nécessairement à une baisse de productivité. Le télétravail a permis également une plus grande flexibilité des emplois du temps et donc un gain considérable de qualité de vie.
Et bientôt le silence retrouvé. De multiples études ont documenté la responsabilité du bruit dans le risque de syndrome de dépression ou d’anxiété. 70% de la pollution sonore est liée à la circulation routière. Les véhicules électriques vont tuer le bruit. Ceux-ci ont le vent en poupe, se concentrant dans les grandes villes avec une part de marché qui a plus que triplé en un an.