Le bureau s’émancipe par le télétravail à domicile mais aussi par l’utilisation toujours plus grande des tiers-lieux que sont les locaux des clients (14%) ; puis les transports en commun ((13%) ; les terrasses, jardins, parcs publics et cafés-restaurants (12%) ; mais aussi les hôtels, les espaces voyageurs et de coworking (6 à 7%).
Le mouvement de déspatialisation du travail se poursuit avec un fort désir de liberté pour organiser son travail aussi bien dans l’espace que dans le temps : 66 % aimeraient pouvoir travailler depuis l’endroit de leur choix ; 55 % veulent organiser leur semaine comme ils le souhaitent, sans horaires fixes, et 68 % plébiscitent même la semaine de quatre jours !
Dans ce contexte, le travail au bureau est pourtant loin d’avoir été remisé. Actineo rappelle qu’en France, 56 % des personnes travaillent en présentiel, et pour 70 % des actifs interrogés, l’intérêt de venir au bureau réside dans le maintien des « rapports sociaux de convivialité ».
Mais pour cela, il faut faire « mieux qu’à la maison » (pour 72 %) et créer des espaces propices à ce lien social : terrasse, lieu de détente et de partage informel, cuisine, cafétéria, restaurant d’entreprise…
Il reste que les espaces de travail ne sont pas toujours à la hauteur des attentes : 45 % pensent que leur employeur ne se préoccupe pas de leur bien-être au travail, alors que cela devrait être la priorité pour 84 %. La part des actifs satisfaits de leur qualité de vie au travail est passée de 87 % à 77 % entre 2019 et 2023. La moitié souffre de stress au travail, soit 4 points de plus qu’en 2019. Et la tentation du désengagement (quiet quitting) est manifeste chez 60 % des 35-44 ans.