Dans moins d’un an, Paris s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques et Para-lympiques d’été. La dernière fois que la capitale Française avait organisé l’événement, c’était il y a 124 ans. Si le pays va être en ébullition, c’est aujourd’hui surtout toute une logistique autour des préparatifs qui s’accélèrent, notamment du côté des mobilités.
L’objectif est de pouvoir faire circuler, sans accrocs, 800.000 personnes, dont 1.000 athlètes, et bon nombre de personnes travaillant autour de l’événement sportif de la décennie pour la capitale Française.
Or, Paris est aujourd’hui au milieu des débats concernant sa gestion, en particulier des mobilités, avec un réseau de transports totalement saturé. Certains mettent aussi en avant une offre de mobilité en décalage avec les ambitions écologiques de la capitale, ou encore un modèle multimodal encore trop archaïque et bien trop recentré uniquement sur la capitale. Les choses sont amenées à changer, mais pas dans l’immédiat, c’est plutôt à l’horizon 2030 que le projet de mobilité du Grand Paris sera opérationnel. A titre d’exemple, on peut citer l’extension du RER E, de la ligne 14 ou encore la création de 4 nouvelles lignes de métro (15, 16, 17 et 18).
Si des doutes et des craintes subsistent sur le fait que Paris puisse être prête pour les JO de 2024, il est bien plus grand concernant le territoire au sens large, avec la ligne 16 du métro qui ne sera finalement pas opérationnelle dans les temps, alors qu’elle devait être la ligne officielle du Grand Paris pour les jeux 2024, ou encore la place du Trocadéro dont le réaménagement ne sera pas finalisé comme prévu, et qui devait redessiner la mobilité sur l’un des axes emblématiques de la capitale. Cela n’arrange en rien les défis auxquels est confrontée la ville de Paris, à la fois la capitale la plus petite d’Europe et parmi les plus denses au monde.
Offres de mobilité, ambition écologique, projet du Grand Paris… ces chantiers liés à la préparation des Jeux Olympiques sont également l’occasion d’amorcer une transformation sur le long terme de la ville Lumière et sa métropole. Paris doit se réinventer, s’étendre, un peu à l’image de la transformation de la ville à l’époque du baron Haussmann, pour s’imposer comme une métropole ouverte sur le territoire national, et la mobilité peut servir cette ambition.
L’opportunité d’une mobilité totalement repensée de la ville de Paris sera, dans tous les cas, le véritable baromètre des nouvelles politiques de mobilités pour les années à venir, et un indicatif de l’attractivité future de la France.