Selon une étude publiée en 2023 par A faire ! pour Valdelia, plus de 70 % des acheteurs des entreprises projettent d’intégrer du mobilier de seconde vie dans les 5 ans à venir. Opter pour un mobilier éco-responsable est plus qu’une simple tendance. C’est un choix qui combine respect de l’environnement, économies, et esthétisme.
Avec 26 millions d’€ HT, ce jeune marché du mobilier de bureau de seconde main vendu aux entreprises s’est stabilisé et représente 1 % du marché. Il a rencontré des difficultés liées au coût de son modèle économique et à la difficulté de répondre aux exigences des entreprises. Beaucoup d’acteurs n’ont pas la taille critique pour développer un processus de production industriel, réaliser des économies d’échelle et faire face aux coûts élevés qu’implique la seconde vie.
Ce marché est convoité par beaucoup de professionnels : les fabricants qui cherchent à identifier leur propre gisement disponible, mais aussi les structures de l’Économie sociale et solidaire, les distributeurs, les courtiers en mobilier d’occasion, les reconditionneurs …
Très peu de reconditionneurs et de courtiers de mobilier d’occasion ont une envergure nationale. Le marché de la seconde vie du mobilier de bureau va donc se développer dans le cadre d’un réseau entre les acteurs : les fabricants ont besoin des reconditionneurs, les reconditionneurs et les courtiers ont besoin d’échanges entre eux pour répondre aux demandes des entreprises, les distributeurs ont besoin de connaitre le tissu productif du mobilier de seconde vie pour intégrer cette nouvelle offre dans leurs catalogues et devis.
Ce marché va continuer à se développer malgré les quelques freins qu’il rencontre : à ce jour, les quantités disponibles sont limitées puisque dans le gisement total du mobilier usagé, seulement 20 % du mobilier est en bon état et pourra connaitre une seconde vie.
Par ailleurs, les coûts de logistique et de stockage ont fortement augmenté ces 5 dernières années notamment en raison du prix du foncier. En un an, le prix des terrains a augmenté en France en moyenne de + 7 % et le foncier en Île de France est 3,5 fois supérieur à celui en région.
Mais avec la politique volontariste de l’Etat, et la Loi AGEC, les achats de mobilier de seconde main seront de plus en plus encouragés par l’Etat et les Collectivités, sans oublier la pression sociale des jeunes générations de salariés qui attendent de leur entreprise des prises de position vertueuses, et qui sont prêtes à les quitter si leur engagement n’est pas à la hauteur des enjeux climatiques et environnementaux.