Censée protéger les taxis, l’inertie du numerus clausus aggrave la pénurie de l’offre face à la demande. Ainsi l’envolée du prix de la licence qui a doublé entre 2002 et 2012. La qualité de la prestation s’est également dégradée, à Paris et en zones urbaines, ce qui a renforcé le besoin d’alternative. Mais c’est l’arrivée de l’iPhone 3G en 2008 qui fut l’élément déclencheur. L’utilisateur est alors devenu une borne de taxis ambulante. La loi de modernisation du tourisme de 2009 a transformé partiellement le cadre juridique en rendant le métier de chauffeur de Voiture de Transport avec Chauffeur (VTC) plus accessible. Le 17 décembre 2014, le Conseil d’État annule définitivement le décret des 15 minutes imposant une réservation préalable aux VTC. Ce décret est annulé car jugé trop restreignant pour leur activité.
Aujourd’hui, le ratio Taxi + VTC par habitant est seulement de 3 pour 1.000 habitants à Paris alors qu’il atteint un minimum de 7 pour 1.000 à Londres ou à New York. Dans dix ans, nous partagerons systématiquement une voiture avec chauffeur sur une partie de notre trajet.
En zones urbaines et périurbaines, 2 grands réseaux de transport partagé de personnes se compléteront, pour aller d’un point A à un point B. Le 1er, plus abordable, sera le réseau de transport en commun développé autour de nouveaux «hubs» métropolitains. Le second, avec un positionnement plus qualitatif, sera le réseau de services partagés de voitures avec chauffeurs. Il répondra au déclin du modèle de propriété individuelle d’un véhicule et à la recherche de plus de confort et d’adaptabilité dans les déplacements quotidiens.
D’un produit, la voiture sera définitivement passée à un service sous plusieurs formes, principalement la location et la mobilité partagée.