Jamais, le défi de l’agilité n’a autant été posé aux dirigeants, et par ricochet la nécessité d’entreprendre les mutations culturelles et des modèles dictées par notre environnement devenu imprédictible.
De même, jamais l’urgence de mettre en place des réponses concrètes au service du business ne s’est autant imposée au top management et à l’ensemble du corps social. Enfin, comme un paradoxe, jamais l’intégration du long terme dans la prise de décision n’est apparue aussi essentielle à un moment où le dirigeant jongle avec l’urgence de l’action.
Plusieurs tendances émergent de nos derniers travaux et analyses. En premier lieu, l’attention à la personne et au sens donné revient en force, au cœur même du modèle, dans l’intérêt de l’entreprise, et c’est plutôt rassurant en soi. Ce qui l’est moins est le fait que cela devrait être une constante managériale intemporelle, déclinée dans le leadership et les pratiques, et que cela est bien loin de l’être partout. L’enjeu de la modernité managériale est ici considérable.
En second lieu, les organisations classiques sont à bout de souffle… mais elles en sont en majorité conscientes. L’heure est à la fragmentation, au maillage, à la circularité pour des entreprises en lutte contre la déresponsabilisation et les conservatismes qui la fragilisent. L’esprit numérique peut y aider en s’appuyant sur des modes collaboratifs renouvelés qui favorisent la Co-construction, la diversité et l’intergénérationnel et créent la confiance.
Troisième constat, l’accès généralisé à l’information accélère la diffusion du sociétal dans l’entreprise, sans barrières ni tabous, à l’exemple des valeurs modernes telles que partage, générosité, responsabilité, diversité, autonomie, transparence, bienveillance, en se focalisant sur un nouvel état d’esprit, une rupture affichée dans les mentalités et les comportements. Le défi est bien là de porter et diffuser ces valeurs par tout temps, ensoleillé ou en pleine tempête !