Alors que la crise économique gagne de l’ampleur, la question environnementale perd logiquement du poids dans les débats publics. Pire, les citoyens ne font confiance ni au monde politique ni au monde économique pour mettre en œuvre des solutions et prendre les bonnes décisions sur ces sujets.
Pourtant, de nouveaux modes d’approvisionnement et de contractualisation voient le jour et peuvent faire la différence en ayant un effet sur la compétitivité coût (réduction des coûts de production) et hors coût (développement de la qualité et du caractère innovant des produits). Dans ce contexte, le rôle des directions des achats est primordial.
La gestion de l’énergie est l’exemple le plus direct mais ce n’est pas le seul. Travailler sur la réduction des coûts énergétiques est donc central, et au-delà du gain financier non négligeable, l’entreprise peut se prévaloir, à juste titre, d’une action environnementale. Ainsi, de plus en plus se développent des systèmes d’approvisionnement durables, dont l’effet économique autant que sociétal se ressent sur toute la filière – et en premier lieu pour les entreprises qui les mettent en œuvre. Les problématiques environnementales et sociétales deviennent en effet des leviers stratégiques forts, pour peu qu’elles soient abordées comme des questions économiques, de rentabilité ou de business modèle.
Et si les directions des achats sont souvent accusées de chercher systématiquement le moins-disant sans se préoccuper des conséquences à moyen et long terme sur les acteurs de l’amont de la filière, elles peuvent au contraire influencer positivement l’organisation de la chaîne de valeur. Et plus encore, en s’interrogeant sur les enjeux environnementaux, les achats pourront identifier des sources de compétitivité coûts et hors coûts significatives.