Du Covid aux conflits en passant par les événements climatiques, tout semble confirmer que nous avons basculé dans un monde décidément fluctuant.
Dans son récent livre « Antidote au culte de la performance. La robustesse du vivant », le biologiste Olivier Hamant développe la thèse selon laquelle si la performance et l’optimisation ont du sens dans un monde stable et abondant en ressources, elles sont à l’inverse une source de fragilité dans le monde turbulent et en pénurie de ressources dans lequel nous sommes entrés. Il vaut désormais mieux s’inspirer du vivant et miser sur la robustesse qui maintient le système stable en ajoutant des marges de manoeuvre, des coopérations intensifiées et des options alternatives pour pouvoir faire face aux imprévus.
Une approche intéressante pour de nombreux secteurs d’activité de services touchés à la fois par de profonds changements dus notamment au digital et l’intelligence artificielle et confrontés à la hausse des coûts matière et énergétiques sans parler des difficultés de recrutement.
Voici quelques pratiques qui pourraient permettre aux entreprises de services non seulement de résister aux chocs et aux défis, mais de s’y renforcer comme
la diversification des offres ; la flexibilité de l’offre permettant de s’adapter aux changements du marché ; des relations de coopération robustes avec les fournisseurs, pour assurer une chaîne fiable ; la gestion prudente des finances, en lien avec l’affirmation des valeurs, via par exemple le recours à l’économie circulaire pour l’équipement et l’aménagement des espaces ; la formation et le développement des équipes, pour développer la capacité à «faire équipe» face à l’adversité, mais aussi à libérer l’innovation.
Autant de pistes pour gérer l’incertitude, survivre aux périodes difficiles et en tirer parti pour se développer et prospérer, comme le suggère aussi Nassim Nicholas Taleb dans son essai « Antifragile ».