Nombre d’entre nous se lamentent lorsque le constat de la perte d’influence de notre pays s’exprime. Mais, cette perte d’influence n’est-elle pas avant tout la conséquence du désengagement auquel la France est confrontée ?
On raille souvent les nombreux retours positifs des Américains que ce soit à l’école ou par la suite dans la vie professionnelle. Aux Etats-Unis, un enfant qui passe de dix fautes à cinq fautes est félicité alors qu’en France, il a toujours zéro… Par la suite, dans la vie professionnelle, il s’agit dans notre pays de ne pas faire trop de retours positifs parce que c’est le travail du collaborateur, il est rémunéré pour cela et on n’a pas à le remercier.
Si la France est un pays les plus mal classés en matière d’optimisme, l’une des conséquences majeures de cette situation est l’altération du goût de l’effort. Pourquoi faire des efforts si on pense que, quoi qu’il arrive, demain sera pire qu’aujourd’hui ?
Il est donc essentiel de promouvoir des comportements managériaux susceptibles de faire baisser le niveau de stress et d’augmenter l’engagement. Notamment en acceptant le droit à l’erreur, ce qui ne signifie pas bien sûr accepter faute sur faute. La faute doit être sanctionnée.
Mais après un échec suite à la recherche d’une hypothèse destinée à faire mieux, un collaborateur doit être avant tout encouragé. Il sait qu’il a échoué et il est inutile de lui en parler abondamment. En revanche, il est important de l’encourager car cela peut toucher la confiance en soi, confiance en soi qui sera restaurée grâce aux encouragements.
Il conviendrait de juger plus en progression qu’en valeur absolue, de moins sanctionner et de plus encourager, d’une orientation plus basée sur l’envie, sur la passion, que sur les résultats précédemment obtenus.
Il conviendrait d’essayer de convaincre le plus grand nombre possible d’élèves qu’ils ont des capacités et d’améliorer ainsi leur confiance en eux, les incitant à oser s’investir sur les zones les plus difficiles pour eux.
Accentuer l’engagement dans notre pays obéit à des actions variées dont certaines commencent dès l’école, ce sont donc des actions à long terme, ce qui peut parfois inviter à s’en désintéresser. Mais, c’est un enjeu majeur.