La loi Nome (Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité) en France répond à une directive européenne qui contraint les États Membres à ouvrir ce marché à la concurrence. Sur le marché français les contrats de l’opérateur historique (tarif vert et jaune) vont s’éteindre au 31 décembre 2015. Cette loi ayant pour but de faire baisser les prix au profit du consommateur, une hausse des tarifs irait directement à l’encontre de l’esprit de l’ouverture des marchés à la concurrence: Qu’en est il vraiment ?.
¨La spécificité française, dans l’union et dans le monde, est de disposer d’un parc nucléaire, assurant 75% de la demande, proprietaire de l’opérateur historique EDF qui se traduit par un prix en moyenne 30% inférieur au prix pratiqué dans les états membres. La loi Nome prévoit qu’EDF vende jusqu’à un quart de sa production (100 TWh) d’origine nucléaire (Arenh : Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique) à ses concurrents, à des conditions équivalentes à celles auxquelles elle se fournit, et ce pendant 15 ans, sous le contrôle de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Le tarif de l’Arenh n’a pas bougé depuis le 01/01/2012 à 42 €/MWh !!!. Il est fort probable que dans ces conditions les tarifs ne pourront aller qu’à la hausse et qu’il est fort a penser un engorgement des demandes des clients en 2015 : les premiers arrivés seront les premiers servis.
Plus que jamais l’énergie non consommée sera la moins chère, la gestion de la courbe de charge tiendra toute son importance qui plus est, si elle n’est pas correctement gérée (monitoring) et optimisée (fin des heures pleines / heures creuses “ délestage “ stockage).
A 21 mois de l’application de la loi, encore de nombreux points restent en suspens : quels seront les nouveaux opérateurs ? quelle sera la forme des offres (horosaisonnailité, prix ferme, distinction tarifaire ¦) ? A quel prix ? Les technologies d’effacement existent mais dépendent du coût évité de l’énergie ¦