La Directive Européenne parue début 2014 stipule que « les 28 États membres de l’UE pourront tous encourager, spécifier ou rendre obligatoire d’ici à 2016 l’utilisation du BIM pour les projets de construction et de bâtiments financés par des fonds publics ».
L’adoption et la généralisation du BIM (Building Information Modeling, appelé aussi maquette numérique) sont une révolution dans les usages, au niveau de la conception mais aussi dans l’exploitation courante au quotidien du bâtiment. Travailler en BIM, c’est s’appuyer sur un modèle de données numérisées, produit généralement au départ à l’aide de logiciels travaillant en 3D mais surtout en mode « objets », chacun étant interopérable et caractérisé par des informations graphiques et alphanumériques enrichies tout au long de la vie de l’objet.
L’objectif du BIM est de gagner en performance, en qualité et réduire les coûts. L’alimentation de la maquette numérique se fait tout au long du cycle de vie du bâtiment, depuis sa livraison jusqu’à sa déconstruction, en passant par sa rénovation. Les plus gros bénéfices du BIM vont se révéler au moment d’exploiter le bâtiment, gérer un patrimoine, voire envisager son évolution après quelques années.
En effet, l’optimisation de la gestion d’un patrimoine grâce aux données de la maquette numérique est le gain le plus important du BIM, permettant des économies considérables. Indispensable pour maîtriser les engagements contractuels, la consommation énergétique, la disponibilité et la durabilité des équipements techniques, le BIM va devenir l’outil principal du gestionnaire de bâtiments.
De plus, il va faciliter l’évolution future des ouvrages, au travers l’anticipation, dès la conception, des aménagements qui permettront de nouveaux usages optimisant l’utilisation, mais aussi la possibilité de s’adapter à un nouvel environnement ou à de nouveaux besoins.
Le BIM favorisera la simulation de ces évolutions et la réalisation de ces bâtiments modulaires et multifonctionnels.