Chroniques - Facilities, site du Facility management Chroniques

  • ESG : d'un poste de coûts à une opportunité d'Investissement

    Propos recueillis auprès de Redney Janssen, Business Development Director ESG chez Planon

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    Rappelons que la législation CSRD oblige les organisations à rendre compte de leurs activités dans les domaines de l'environnement, du social et de la gouvernance. Un audit annuel est lié à cela et « L'ESG fait partie du rapport annuel, que vous devrez signer, en tant que direction. »

    Cette obligation renforce la transparence et la responsabilité des entreprises. Mais, d’après Redney Janssen, directeur du développement commercial ESG chez Planon, leader du marché des logiciels de gestion du smart building durable, jusqu'à récemment, de nombreuses entreprises étaient réticentes et préféraient attendre avant de se lancer dans l’entrepreneuriat durable car c’était principalement perçu comme un poste de coût. « Mais dès que vous commencez à travailler avec l'ESG vous comprenez immédiatement que c'est un enjeu d'investissement ».

    En effet, l'adoption des pratiques ESG avec l’aide de solutions digitales transforme les défis en opportunités pour les entreprises. Les bénéfices vont au-delà des simples économies de coûts pour inclure de nouveaux avantages concurrentiels, l'accès à des financements favorables et l'attraction des talents de qualité.

    Dans ce contexte, Redney Janssen est convaincu du rôle de premier plan du Facility Management (FM) en s'assurant que les pratiques durables sont intégrées dans les opérations quotidiennes des entreprises.  « …le FM exercera bientôt une influence directe sur les aspects dont l'organisation doit rendre compte. Cela donne au FM un rôle de premier plan dans les processus primaires, en tête des objectifs ESG de l'organisation. » Il ajoute : « Cette évolution positionne le FM comme un acteur clé dans la mise en œuvre des stratégies durables de l'entreprise »...

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  • La course à l'IA !

    Clémence Jost, Rédactrice en chef d'Archimag

     - Facilities, site du Facility management 1 589,9 milliards de dollars. C’est le poids que pèsera le marché mondial de l’intelligence artificielle (IA) d’ici 2030 (1). Si la demande en IA explose et attire ainsi une myriade d’acteurs spécialisés, notamment dans des domaines, comme la finance ou la santé, l’heure n’est pas encore à la consolidation des fournisseurs d’IA, qui restent très diversifiés.   Sur le marché français, l’IA a également connu une adoption accélérée en 2024: selon le syndicat professionnel des entreprises du numérique Numeum, 76 % des éditeurs et plateformes affirment avoir déjà mis en place ou prévoient d’utiliser l’IA générative pour leurs offres et solutions (2). Et l’expérimentation de l’IA devrait se poursuivre cette année. Le cabinet Gartner prévoit même que les budgets consacrés à l’IA augmenteront de 21 % en 2025 : selon ses analystes, le succès limité de nombreux pilotes et PoC (proof of concept) en 2024 poussera les organisations européennes à passer de la création de leurs propres solutions d’IA à l’achat et à l’implémentation de solutions partenaires (3).   Les éditeurs de solutions se heurtent pourtant à plusieurs freins concernant l’adoption de l’IA, dont les entreprises attendent des résultats pragmatiques...
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  • La bienveillance au travail est une triple exigence...

    Philippe Rodet, Ancien médecin urgentiste,

     - Facilities, site du Facility management

    Si je souhaite agir pour le bien d’autrui, je vais bien être exigeant vis-à-vis de moi-même, vis-à-vis du collaborateur et faire en sorte que celui-ci, en retour, le soit vis-à-vis de lui-même.

    Pour illustrer mon propos, je vais prendre deux exemples. Si je fais en sorte qu’un collaborateur comprenne le sens de son métier, je vais prendre le temps de lui expliquer pourquoi je lui demande une telle action alors que je ne dispose pas de beaucoup de temps. Je vais bien être exigeant vis-à-vis de moi-même. Je vais aussi attendre que le collaborateur, ayant perçu le sens de son travail, s’engage pleinement. Je serai bien exigeant vis-à-vis de lui. Quant au collaborateur, ayant perçu le sens de son travail, touché par le temps que je lui ai consacré, il sera plus exigeant vis-à-vis de lui-même.

    Si, à un équipier, je fixe un objectif ambitieux, je vais décomposer celui-ci en des objectifs intermédiaires qui soient des « défis possibles ». Je vais prendre le temps de voir comment les objectifs intermédiaires peuvent être juste au-dessus des capacités du collaborateur afin qu’il trouve l’état de « flow »...

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  • La filière des Services aux Environnements de Travail : 50 ans d'évolution structurante ! (2/2)

    Yannick Annézo,, Président Fondateur de Panorama

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    Les années 2020 marquent une rupture profonde dans la gestion des environnements de travail. Sous l’effet de la pandémie de COVID-19 et des nouvelles attentes organisationnelles, flexibilité, innovation technologique et durabilité deviennent prioritaires. Les environnements de travail deviennent des leviers stratégiques, influençant la marque employeur, la productivité et l’engagement des collaborateurs, tout en intégrant pleinement les objectifs de responsabilité sociétale (RSE). Ils incarnent une fonction clé : flexibles, digitalisés et alignés sur les valeurs organisationnelles, ils deviennent des moteurs de transformation, reflétant les ambitions et la résilience des entreprises modernes.

    Le Directeur de l’Environnement de Travail (DET) prend une importance stratégique, souvent rattaché à la DRH. Son rôle dépasse la gestion technique : il orchestre des espaces et services alignés sur les valeurs de l’entreprise, contribuant à la satisfaction des collaborateurs et à la performance globale.

    La digitalisation transforme ces espaces en smart buildings, où capteurs IoT et systèmes intégrés (IWMS, BIM, BOS) optimisent occupation, qualité de l’air et gestion énergétique. Ces technologies favorisent une maintenance prédictive et une gestion proactive, améliorant la durabilité et réduisant les coûts.

    La pandémie a aussi mis en lumière l’importance de la santé mentale et de la sécurité sanitaire. Les entreprises investissent dans des espaces de relaxation, des protocoles renforcés ...

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  • La Filière des Services aux environnements de travail : 50 ans d'évolution structurante ! (1/2)

    Yannick Annézo, Président Fondateur de Panorama

     - Facilities, site du Facility management

    Dans les années 1980, les services généraux, également appelés alors moyens généraux, se limitaient à une fonction support, axée sur la continuité opérationnelle et la réduction des coûts.  Souvent perçus comme une variable d’ajustement au service des impératifs de production, ils s’articulaient autour de trois missions principales : la maintenance technique des infrastructures (éclairage, chauffage, climatisation), les services auxiliaires (propreté, sécurité, accueil) et l’optimisation budgétaire.

    Les années 1990, marquent un tournant avec une transition progressive mais profonde vers l’externalisation. Sous la pression de contraintes budgétaires croissantes, les entreprises cherchent à réduire leurs coûts fixes en confiant des missions clés – propreté, accueil, maintenance technique (CVC), sécurité ou encore restauration – à des prestataires spécialisés. Ce choix leur permet de s’appuyer sur des experts tout en garantissant une qualité de service constante.

    Alors que peu d’entreprises françaises l’adoptent, les filiales françaises de groupes étrangers introduisent les premiers modèles de FM importés des pratiques anglo- saxonnes.  En France, on peut dater l’apparition du Facility management à 1996 avec la signature du contrat Elyo (aujourd’hui Engie) et IBM...

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