Chroniques - Facilities, site du Facility management Chroniques

  • Orchestrer les services aux environnements de travail

    Sébastien Azorin, Président de Maintners

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    Dans les services aux environnements de travail, chaque prestation n'a de valeur que par son impact réel sur les occupants et les équipements. Ce n'est pas seulement une question de conformité, mais de pertinence du système de services mis en place. Un service isolé ne produit pas la pleine valeur attendue. La satisfaction des occupants repose sur l’articulation et la complémentarité des services pour garantir continuité et cohérence.

    L’effet utile de chaque service se réalise pleinement lorsqu’il est "encastré" dans un système bien orchestré.

    Pour cela, deux exigences clés doivent être respectées.

    Premièrement, les contrats basés uniquement sur des obligations de résultats sont insuffisants. Les services étant relationnels et évolutifs, il revient aux clients de définir et partager clairement leurs objectifs (bien-être, sécurité, durabilité) en cohérence avec les moyens alloués. Une compréhension mutuelle des attentes et contraintes favorise une collaboration efficace et des ajustements anticipés.

    Deuxièmement, la simple mise à disposition de main-d’œuvre ne garantit pas l’efficacité. Une intégration intelligente des prestations est essentielle : chaque intervenant doit adapter son action pour répondre aux attentes du client et aux contraintes des autres prestataires. La coordination et la communication...

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  • La restauration collective n'en finit pas de se réinventer !

    Anne Hibale, Journaliste indépendante

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    La restauration collective en entreprise, qui regroupe les services de cantines, de self-services et de restauration rapide dans les lieux de travail, a longtemps été perçue comme une prestation fonctionnelle. Toutefois, cette perception a considérablement évolué ces dernières années. Si la crise sanitaire de la COVID-19 a modifié les habitudes alimentaires et de consommation, elle a également accéléré l’adoption de nouvelles pratiques et modèles de restauration. Aujourd’hui, ce marché est à la croisée des chemins, entre impératifs écologiques, montée de la demande pour des services plus flexibles et qualitatifs, et innovations technologiques.

    En effet, avec l’essor du télétravail et des horaires plus flexibles, les services de restauration en entreprise ne sont plus uniquement concentrés sur la traditionnelle pause déjeuner dans une cantine. De plus en plus d’entreprises proposent des options comme la livraison à domicile, des food trucks sur site, ou encore des offres de restauration en libre-service comme les frigos connectés, accessibles 24/24 et 7/7, et alimentés par des repas frais de qualité traiteur à prix attractifs permettant aux employés de se nourrir à des horaires variés.

    Les concepts de restauration se transforment aussi pour devenir des lieux où l’on peut venir à tous moments de la journée pour manger, se rassembler, travailler ou encore faire son marché...

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  • Recyclabilité et durabilité, le nouveau credo du mobilier !

    Odile Duchenne, Directrice du Baromètre Actineo

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    Selon une étude publiée en 2023 par A faire ! pour Valdelia, plus de 70 % des acheteurs des entreprises projettent d’intégrer du mobilier de seconde vie dans les 5 ans à venir. Opter pour un mobilier éco-responsable est plus qu’une simple tendance. C’est un choix qui combine respect de l’environnement, économies, et esthétisme. Avec 26 millions d’€ HT, ce jeune marché du mobilier de bureau de seconde main vendu aux entreprises s’est stabilisé et représente 1 % du marché. Il a rencontré des difficultés liées au coût de son modèle économique et à la difficulté de répondre aux exigences des entreprises. Beaucoup d’acteurs n’ont pas la taille critique pour développer un processus de production industriel, réaliser des économies d’échelle et faire face aux coûts élevés qu’implique la seconde vie.

    Ce marché est convoité par beaucoup de professionnels : les fabricants qui cherchent à identifier leur propre gisement disponible, mais aussi les structures de l’Économie sociale et solidaire, les distributeurs, les courtiers en mobilier d’occasion, les reconditionneurs ...

    Très peu de reconditionneurs et de courtiers de mobilier d’occasion ont une envergure nationale. Le marché de la seconde vie du mobilier de bureau va donc se développer dans le cadre d’un réseau entre les acteurs : les fabricants ont besoin des reconditionneurs, les reconditionneurs et les courtiers ont besoin d’échanges entre eux pour répondre aux demandes des entreprises, les distributeurs ont besoin de connaitre le tissu productif du mobilier de seconde vie pour intégrer cette nouvelle offre dans leurs catalogues et devis.

    Ce marché va continuer à se développer malgré les quelques freins qu’il rencontre....

     
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  • Hybridation, inclusivité, durabilité...

    Laëtitia Fritsch, Rédactrice en chef d'Office et Culture,

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    Alors que l’hybridation devient un sujet de réflexion permanente, on s’interroge sur la manière, tant sur le plan de l’organisation du travail que de l’aménagement, de recréer une communauté et de favoriser la cocréation.

    Les échanges informels à la machine à café ont pris des formes différentes, mais la communauté et la culture d’entreprise sont toujours entretenues par les rencontres spontanées et les interactions en personne. La conception des environnements doit donc favoriser ces moments de connexion et de collaboration, grâce à des systèmes adaptables, ergonomiques et où la technologie est embarquée.

    Ces espaces collaboratifs ne doivent pas remplacer, mais compléter les espaces de travail individuel. Il s’agit d’offrir davantage d’espaces de cocréation, où l’apprentissage est facilité par des outils et des ressources permettant aux équipes de réfléchir, d’expérimenter et d’innover ensemble. En matière d’aménagement, la flexibilité se traduit par la présence de nombreuses cabines à géométrie variable, de mobilier sur roulettes et pliable, de cloisons déplaçables… et d’objets de plus en plus futuristes.

    Les Américains – dont les tendances finissent souvent par arriver chez nous, évoquent aujourd’hui la neuroesthétique, un domaine naissant qui explore la manière dont les éléments environnementaux tels que la couleur, le son et l’art influencent le cerveau, les émotions et l’expérience spatiale à un niveau subconscient.

    L’idée que les vues et les sons exercent une influence sur l’humeur n’est pas nouvelle, mais la neuroesthétique va plus loin. Il s’agit d’exploiter ces éléments pour favoriser le bien-être, la productivité et l’enrichissement personnel. Par exemple, la recherche montre qu’il est plus facile pour le cerveau de traiter visuellement les formes et les motifs tels que trouvés dans la nature. L’utilisation de couleurs vives, de textures attrayantes et de motifs affirmés apporte un sentiment de joie et encourage la connectivité...

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  • Et si la Responsabilité Sociétale ouvrait de nouvelles perspectives dans ce marché ultra mature qu'est l'Accueil ?

    Delphine Minchella, Docteur, Enseignant-Chercheur - EM Normandie

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    Bien que l’accueil externalisé paraisse toujours confronté aux difficultés propres aux marchés matures, il semble néanmoins que la recherche perpétuelle d’innovations de ses principaux acteurs et leur engagement fort en termes de Responsabilité Sociétale leur permettent de trouver un nouveau souffle, en particulier si les entreprises clientes les soutiennent.

    Pour beaucoup, l’année 2024 restera marquée par les Jeux Olympiques de Paris, événement hors norme dans lequel l’accueil tenait naturellement un rôle majeur dans l’expérience des spectateurs présents. Toutefois, cette «parenthèse magique» n’aura duré qu’un temps, et le quotidien a repris sa place.

    Ce n’est pas une nouveauté, le métier peine à attirer, en particulier les étudiantes et étudiants qui représentaient avant l’essentiel de la cohorte des recrutés. Sur le papier pourtant, les conditions de travail semblent plutôt adaptées à leurs contraintes : des postes souvent en temps partiel (donc conciliables avec des études), garantissant un revenu fixe, dans le cadre feutré d’une entreprise.

    Or, cela ne parait plus correspondre aux aspirations de la nouvelle génération qui souhaite davantage découvrir et apprendre pendant leurs études, ce que permet finalement l’alternance dont le développement spectaculaire capte et attire les jeunes, à presque tous les niveaux et dans toutes les spécialités. Par ailleurs, le métier d’hôte ou hôtesse souffre toujours d’une image peu valorisante socialement. À ces difficultés habituelles se greffent d’autres tendances telles que la recherche de télétravail chez les candidats, organisation qui reste extrêmement complexe à mettre en œuvre dans le cadre d’une prestation d’accueil en entreprise...

     
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