Chroniques - Facilities, site du Facility management Chroniques

  • RSE et management bienveillant

    Yves Desjacques et Philippe Rodet, co-auteurs du livre : Le management bienveillant

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    Depuis une quinzaine d’années, les entreprises, d’abord les plus grandes puis, de proche en proche, de toutes tailles, se sont saisis des enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux. Des politiques RSE ont vu le jour, des spécialistes de ces sujets ont été recrutés et des agences de notation extra-financières se sont créés. Ces dernières ont développé de nombreux critères de notation visant à mesurer objectivement la qualité des engagements des entreprises dans de très nombreux domaines (production d’un bilan carbone, mesure de la consommation énergétique, règles de gouvernance, respect des principes de non-discrimination, …). Les politiques RSE des entreprises sont ainsi, progressivement, entré dans une logique technique et quantitative. On doit, bien sûr, se réjouir de ce que les entreprises, acteurs majeurs de la cité, considèrent comme relevant de leur rôle de veiller à l’équilibre de la société et à la préservation de la planète. Mais, les priorités de ces politiques d’entreprises, orientées par la méthodologie des agences de notation ne tiennent pas – ou pas suffisamment...

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  • Fini le flex office, place à l'«activity-based working»

    Jean-Pierre Bouchez, Directeur de recherches , en sciences de gestion, Université Paris Saclay

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    Inspiré par l’expérimentation chez IBM, le concept d’activity-based working(ABW) tend à se frayer une place et pourrait bien gagner nos entreprises. Il repose sur des principes analogues à ceux du flex office (notamment la non-territorialisation des bureaux), mais s’en distingue singulièrement par son enrichissement qualitatif.

    Le maitre mot est celui d’activité, d’où sa dénomination : les usagers choisissent d’utiliser au cours de la journée les espaces dédiés précisément à leurs activités en fonction de leurs besoins et donc de leur travail réel. Cela aurait pour effet de contribuer à accroître la collaboration et les interactions entre les « habitants ». Concrètement cela se traduit par une diversification plus marquée des différents espaces ainsi qu’un rattachement des groupes ou équipes à des « territoires », inspirés d’une « ville en miniature » avec ses différents quartiers.

    De manière symbolique comme l’illustre le cabinet Gartner, ces espaces sont souvent désignés par des termes représentatifs à connotation symbolique. La « place publique » est l’espace commun destiné aux réunions générales ou aux fêtes d’entreprises ; le « quartier » est conçu pour de petits groupes de travailleurs qui doivent se côtoyer pendant de longues périodes pour réaliser des activités similaires et répétées (un service comptabilité, par exemple, peut s’installer dans ...

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  • Profession Acheteur : rencontre du 3ème type ?

    Sandrine Legrand-Giez, Journaliste indépendante

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    Pénuries, inflation, flambée des prix de l’énergie, relocalisation, impact sociétal, performance économique durable, ... Jamais le directeur des achats n’a été soumis à autant de défis. Jamais son rôle n’a été aussi stratégique et déterminant, dans l’intégration des critères RSE et la création de cercles vertueux ouvrant la voie à de nouveaux modèles.

    Pourquoi ? parce que dans un monde où la transition écologique et sociétale est devenue une urgence, les achats apparaissent comme un des leviers majeurs des entreprises et des organisations publiques pour accélérer, démultiplier leurs actions. Elle vise notamment à renforcer les achats privés et la commande publique comme levier de l'économie circulaire.

    La performance des achats n’est plus seulement financière. L'acheteur n'est plus celui qui casse les prix et qui fait pression sur les fournisseurs. C'est potentiellement le manager des ressources externes de l'entreprise, le maillon fort de la relation fournisseur au sein de son organisation et son écosystème, l'homme-clé du bilan carbone et de la performance énergétique et RSE globale.

    Un défi inédit empreint d’injonctions contradictoires...

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  • Accueil en entreprise : l'approche Hospitality est bien plus qu'une tendance

    Delphine Minchella, PHD Enseignant-Chercheur - EM Normandie

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    Après la crise du covid-19 qui a vu les locaux des entreprises se vider subitement, le travail hybride alternant de manière régulière présence sur site et télétravail s’est imposé massivement dans le tertiaire, entrainant une multitude de changements et d’interrogations pour les entreprises. Dans ce contexte encore mouvant et incertain, les professionnels de l’Accueil apparaissent comme de véritables partenaires pour leurs clients, contribuant à leur marque employeur et à leur chaine de valeur. Ils concrétisent par là-même la transformation de leur métier vers toujours plus d’Hospitality et d’engagements.

     

    L’accueil ne se résume plus aujourd’hui à la gestion taylorisée de flux de visiteurs, mais se présente avec une palette élargie de services de plus en plus pointus. : « Les tâches répétitives qui faisaient environ 80% le travail de nos agents avec finalement assez peu de valeur ajoutée ne suffisent plus aujourd’hui. Il faut qu’à travers le service acheté, les clients puissent suivre leurs Indicateurs-Clé de Performance (KPI) et faire évoluer leur Accord de Niveaux de Services (SLA) pour tirer la qualité vers le haut. Donc cela demande que l’on soit innovants sur ces questions » précise Nicolas LIXI, Président du Syndicat National des Prestataires de Services d’Accueil (SNPA). Ce qui se traduit concrètement par plus d’Hospitality.

    L’Hospitality consiste à s’inspirer des codes hôteliers des établissements de haute qualité pour faire évoluer, diversifier et perfectionner les prestations d’accueil en entreprise. Cette transition vers l’Hospitality qui gagne toujours plus de terrain ...

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  • La preuve déloyale devient recevable

    Dominique Chartier, Consultante senior AJC

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    La généralisation des outils connectés ouvre des possibilités telles que la question de leur usage à titre de preuve devait être éclaircie. Depuis les importants arrêts de le Cour de cassation du 22 décembre 2023*, un employeur peut utiliser, une preuve obtenue de manière “déloyale“ (obtenue à l’insu du collaborateur) à l’appui d’un licenciement. Un revirement de la jurisprudence, mais sous conditions.

    Attention à ce que l’on raconte sur Facebook 

    > Une conversation privée sur un compte Facebook installé sur un poste professionnel ne pourra pas forcément constituer une faute grave s'il s’agit d’une conversation privée, surtout n’étant pas destinée à être rendue publique. Son utilisation n’a en effet pu justifier un licenciement pour motif disciplinaire, alors même que le salarié sous-entendait que la promotion dont avait bénéficié un autre collaborateur était liée à son orientation sexuelle et à celle de son supérieur hiérarchique !

    En effet, la Cour de cassation rappelle qu'un motif tiré de la vie personnelle du salarié ne peut justifier, en principe, un licenciement disciplinaire, sauf s'il constitue un manquement à une obligation découlant du contrat de travail. En revanche, si le salarié avait divulgué une information confidentielle sur son entreprise alors qu'il avait signé dans son contrat de travail une clause de confidentialité, la preuve issue de l’utilisation de Facebook aurait été recevable ! Un enregistrement clandestin peut constituer une preuve  > L'assemblée plénière juge désormais que « Dans un procès civil, l'illicéité ou la déloyauté dans l'obtention ou la production d'un moyen de preuve ne conduit pas nécessairement à l'écarter des débats…Le droit à la preuve pouvant justifier la production d'éléments portant atteinte à d'autres droits à condition que cette production soit indispensable à son exercice et que l'atteinte soit strictement proportionnée au but poursuivi ». La Cour de cassation admet donc qu’un employeur puisse utiliser, sous certaines conditions, une preuve obtenue de manière déloyale...

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