Chroniques - Facilities, site du Facility management Chroniques

  • On n’achète pas des relations comme des fournitures !

    Xavier Baron, Membre fondateur et coordinateur CRDIA

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    La performance dans les Services aux Environnements de Travail exige une capacité (vouloir et pouvoir) des prestataires à produire ensemble et avec les bénéficiaires.
    La coopération est nécessaire pour faire « travailler et vivre ensemble » des travailleurs non subordonnés pour une même finalité ; transformer des surfaces bâties et équipées, en espaces de travail, puis en lieux de vie et de performance…, des bénéficiaires !
    Dans le modèle communautaire qui était la référence des entreprises jusque dans les années 80, la proximité culturelle, l’interconnaissance, des solidarités…, étaient obtenues par une proximité de destin. Inégaux mais intégrés, tous avaient au moins le même employeur.
    Depuis, les entreprises ont cherché à devenir flexibles et étendues, en divisionnalisant, en filialisant, en variabilisant leurs coûts de structure. Elles ont alors choisi d’externaliser leurs activités supports. En 2022, si 300.000 salariés restent internalisés dans les SET du tertiaire entreprise, 1,1 millions sont sous-traités.
    Changer de conditions d’emploi et de subordination, être externalisé ou sous-traité n’est pas anodin pour les salariés exerçant des activités servicielles, nécessairement relationnelles et co produites. On n’achète pas des relations de services comme des fournitures. On ne produit pas un changement d’état des bâtis des autres, et plus encore des occupants, sans leur confiance et la coopération...
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  • La diversité, un atout essentiel pour les entreprises !*

    Elisabeth Laville, Fondatrice d’Utopies et administratrice de B LAB France

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    Alors que nous faisons face à une crise de recrutement et de rétention d’employés sans précédent, et que l’Europe connaît un afflux de réfugiés lié au conflit ukrainien, il pourrait être tentant de réduire l’insertion des migrants à leur rôle historique en France : répondre aux besoins de main d’œuvre des secteurs délaissés par les Français en raison des horaires difficiles et des salaires limités. Mais l’arbre peut cacher la forêt, et les réfugiés sont en réalité une opportunité bien plus riche. Car la diversité est un atout essentiel pour les entreprises, quantifié par de nombreuses études. C’est d’abord un facteur reconnu d’innovation : une entreprise plus inclusive serait ainsi en moyenne 1,7 fois plus innovante. Et c’est aussi un levier précieux de performance et d’efficacité économique : les études montrent que les équipes les plus diverses en genre mais aussi en origine ethnique ou culturelle ont respectivement 25 % et 36 % de probabilité d’avoir une rentabilité supérieure à celles qui n’ont pas investi sur ces sujets.
    Plus spécifiquement dans la restauration, l’intégration de personnes réfugiées ou exilées (titulaires d’un permis de travail) suscite souvent l’enthousiasme de ceux qui les côtoient et en soulignent la grande motivation. Tigrane Seydoux explique ainsi l’engagement de Big Mamma sur le sujet, qui s’est lancé il y a 3 ou 4 ans à partir de rencontres fortuites, et a recruté une grande diversité de réfugiés (afghans, bangladais, turcs, kenyans, tibétains… et évidemment ukrainiens) : «Beaucoup ont fait des études, parlaient anglais et avaient un travail stable dans leur pays mais d’autres travaillaient en famille comme agriculteurs ou bergers – et ils ont tous en commun d’être des entrepreneurs de la vie. Ils sont partis parce qu’ils n’avaient pas le choix, ils ont dû redémarrer à zéro… Ce n’est évidemment pas le cas pour tous, mais quand ça marche, ça donne des exemples géniaux de réussite»...
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  • ZFE : les raisons de la colère

    Olivier Koch, Directeur France, EasyPark

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    Imposé par les lois LOM et Climat et Résilience, le déploiement des Zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) françaises n’est pas un long fleuve tranquille.
    Alors que depuis le 1er janvier 2023, 11 métropoles françaises disposent de ZFE-m dont le Grand Paris, Lyon, Toulouse ou encore Aix Marseille, avec un objectif de 43 à l’horizon 2025, les contestations grandissent. Destinées sur le papier à la protection des citadins contre la pollution atmosphérique en incitant les automobilistes à se tourner vers des véhicules plus propres, la réalité semble bien plus complexe et inquiète aussi bien les citoyens que les communes.
    Si ces objectifs définis par le gouvernement répondent à des enjeux de santé publique de taille (Santé Publique France estime la mortalité due à la pollution aux particules fines en France à 40.000 décès chaque année, particulièrement dans les zones urbaines), ils s’opposent à une réticence de plus en plus importante des collectivités et des conducteurs. Selon une récente étude exclusive Aramisauto et ...
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  • Le bureau s’émancipe !

    Isabelle Marie de Marnix, Editeur de Facilities

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    Depuis 18 ans, l’Ameublement français en partenariat avec Maison&Objet, Saguez & Partners, Wojo et le Codifab, est à l’initiative du baromètre Actineo de la qualité de vie au travail, publié tous les deux ans. La 10ème édition* qui vient d’être présentée, s'appuie sur une enquête réalisée en ligne, début 2023, par l’ObSoCo, auprès d’un échantillon représentatif de 1.200 actifs travaillant dans des bureaux.
    Depuis la pandémie, jamais nos lieux de travail n’auront évolué aussi rapidement. Ainsi, 72 % des actifs en 2023 (contre 53 % en 2019) travaillent en dehors de leur bureau, même occasionnellement, avec un taux de satisfaction de 88 %. Le bureau s’émancipe par le télétravail à domicile mais aussi par l’utilisation toujours plus grande des tiers-lieux que sont les locaux des clients (14%) ; puis les transports en commun ((13%) ; les terrasses, jardins, parcs publics et cafés-restaurants (12%) ; mais aussi les hôtels, les espaces voyageurs et de coworking (6 à 7%). Le mouvement de déspatialisation du travail se poursuit avec un fort désir de liberté pour organiser son travail aussi bien dans l’espace que dans le temps : 66 % aimeraient pouvoir travailler depuis l’endroit de leur choix ; 55 % veulent organiser leur semaine comme ils le souhaitent, sans horaires fixes, et 68 % plébiscitent même la semaine de quatre jours !...
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  • Sécuriser la donnée : le grand enseignement du RGPD

    Bastien Bobe, Directeur technique EMEA chez Lookout

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    Cinq années après avoir été adopté par le Parlement européen, le Règlement Européen sur la Protection des Données (RGPD) semble encore perfectible… mais nous sommes sur la bonne voie.

    Selon l’enquête menée l’an dernier par le cabinet DLA Piper à l’échelle des 27 pays de l’UE, le non-respect du Règlement a abouti à une augmentation de 168% des amendes au cours de 2022. Le montant global de la facture a de quoi impressionner puisqu’il se monte à près de 3 milliards d’euros… Quoi qu’il en soit, ces chiffres indiquent que toutes les entreprises ne se sont pas encore conformées strictement au cadre légal du RGPD, alors même qu’il fait consensus en Europe comme en France.

    Le règlement a toutefois eu le mérite de mettre en place les bonnes pratiques de sécurité et de confidentialité des données traitées au sein des organisations comme dans l’espace familial et personnel. Le RGPD aura permis de consolider la confiance des consommateurs et des clients, les marques étant mises en demeure de prouver à leurs utilisateurs que leurs données personnelles sont bel et bien protégées. Il aura encore permis d’optimiser certaines stratégies de conquête de marchés, et de responsabiliser la chaîne des fournisseurs. Au final, ce cadre a entraîné une large acculturation des organisations...

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