Chroniques - Facilities, site du Facility management Chroniques

  • Le bâtiment en toute sobriété (2/2)

    Alain Peuvot, Conseil en services digitaux, pour la transformation écologique du bâtiment

     - Facilities, site du Facility management
    Après avoir abordé la semaine dernière l'économie de ressources comme levier indispensable de décarbonation et de transition du bâtiment, l'étude met l'accent cette semaine sur l'économie de la donnée et de la fonctionnalité, favorisées et soutenues par une alliance entre low-tech et high-tech. .
    Le bâtiment doit être conçu ou repensé comme un organisme vivant intégré, adapté à son milieu et capable de fournir des services écosystémiques comme accueillir la biodiversité, assurer une bonne qualité d’air, purifier et stocker les eaux de pluie ou convertir la lumière du soleil en énergie réutilisable. Cela encourage la transformation des modes de vie vers des comportements de consommation et des stratégies de production plus durables et résilients.
    Les low techs sont une voie de solution à la sobriété mais celle-ci doit être systémique en écartant les modèles obsolètes et en soutenant une économie nouvelle fondée sur l’usage et la fonctionnalité. Ainsi, l’intelligence artificielle peut contribuer à la sobriété via la réduction de la consommation des ressources, l’inclusion, l’analyse des usages, etc.Economie de la donnée Véritable allié du développement durable en termes de réduction des matières premières et d’économies d’énergie, le jumeau numérique est l’un des leviers de la lutte contre le changement climatique. Clone représentant la complexité des systèmes des ouvrages, il assure leur pilotage en temps réel, améliore la gestion de leur cycle de vie et contribue à l’économie circulaire. Il permet de vérifier comment réduire l’impact carbone à l’aide de matériaux réutilisables et de systèmes réversibles, et rend également possible l’intervention à distance. Pour le gérer, le BOS (Building operating system) apporte la fondation digitale du bâtiment et permet de valoriser toutes les sources de données en exposant une seule API (Application program interface) globale...
    Lire la suite
  • Le bâtiment en toute sobriété

    Alain Peuvot, Conseil en services digitaux

     - Facilities, site du Facility management
    Nous vivons actuellement une période inédite de crises impactant la société tout entière. Dans ce contexte exceptionnel, le bâtiment dans lequel nous consacrons l’essentiel de nos activités personnelles ou professionnelles, devient le lieu primordial des transformations à venir. Comment concilier bien-être, sobriété et acceptabilité pour produire un bâtiment désirable par tous ? tel est le thème de cette tribune (dont la deuxième partie sera publiée la semaine prochaine).
    À lui seul, le bâtiment a la capacité de fournir les outils de résilience : une conception bioclimatique ingénieuse avec un emploi raisonné de matériaux éco-sourcés et d’énergie permet l’économie de ressources et la frugalité de sa construction ou de sa rénovation ; une démarche d’ouverture où la maîtrise d’usage des données génère le développement d’une économie de la donnée basée sur l’open data et l’interopérabilité, et sur un écosystème numérique vertueux et respectueux des libertés individuelles ; «selon le modèle d'économie de la fonctionnalité, ce n'est désormais plus la propriété des biens qui est proposée mais son usage» (Source Batiactu – 04/09/2018). Economie de ressources
    La frugalité permet une approche multidimensionnelle du bâtiment : à la fois humaine et sociale, participative et écologique, elle prône l'économie de ressources et s'affranchit du carcan des référentiels et des normes, explique Alain Bornarel,...
    Lire la suite
  • Worknight 2023 : venez découvrir plus de 100 candidats aux trophées du Future of Work

    Alexandre Foatelli, Rédacteur en chef de Républik Workplace Le Média

     - Facilities, site du Facility management
    Pour la seconde édition de Worknight, Républik Workplace a de nouveau confié le soin à un jury pluridisciplinaire (grands utilisateurs, propriétaires, promoteurs, architectes) de juger les projets et les solutions les plus innovantes de l’écosystème. L’ensemble du palmarès des huit catégories et des prix spéciaux seront dévoilés lors d’une cérémonie le 20 mars 2023 au théâtre Mogador. Venez nombreux pour découvrir les lauréats et les autres candidats !
    Lors de la première édition des trophées Worknight, 80 candidats avaient rivalisé pour être consacrés durant une cérémonie de gala au théâtre de la Madeleine. En 2023, ils sont une centaine (103) sur la ligne de départ de cette course jusqu’à la ligne d’arrivée le 20 mars. Cette fois, ampleur grandissante oblige, c’est au théâtre Mogador que se déroulera la 2e Nuit du Future of Work.
    L’ambition reste inchangée : réunir au sein d’un jury éclectique l’ensemble de la chaîne de valeur qui compose l’environnement de travail – de l’architecte à l’utilisateur, en passant par l’investisseur et l’aménageur – afin qu’ils croisent leurs regards et conjuguent leurs expertises pour récompenser les projets les plus aboutis et les meilleures innovations qui contribuent à dessiner le futur du travail...
    Lire la suite
  • Le soin des choses

    Xavier Baron, Membre fondateur et coordinateur CRDIA

     - Facilities, site du Facility management
    L’influence de l’homme sur la planète ne fait plus de doute. La croissance des biens tangibles en nombre, avec celle des déchets et des émissions de CO2, ne peut pas être infinie. Il faut sortir des valeurs limitées aux échanges et soutenir les activités capables de maintenir, de faire durer, d’étendre les usages.
    Assurer le « soin des choses » reste pourtant moins noble que innover, fabriquer ou même réparer. La maintenance est « bien souvent un "sale boulot" réservé à une frange mal considérée de la population ». C’est un des points de départ de l’ouvrage de Jérôme Denis et David Pontille ; Le soin des choses ; Politiques de la maintenance, aux Editions La Découverte, Terrains Philosophiques, Oct. 2022.
    Les auteurs éclairent les caractéristiques et les compétences particulières qu’exige la maintenance. C’est une activité complexe telle que « rien ne se passe » mais constamment, au rythme d’une infinie répétition pour « gérer le normal ».
    C’est une attention à l’utilisation et à ce que requièrent les usages. C’est affaire de perception des fragilités avant d’en faire l’expérience. C’est en permanence une activité de transformation de l’état des choses.
    Un chapitre discute le rapport au temps du travail de maintenance, pour déterminer ce qui mérite d’être « prolongé » sur la durée, parfois dans la recherche d’une éternité impossible, parfois dans un prolongement, toujours pour ralentir et obtenir une permanence dans l’existence des choses. Pour être performants, les professionnels de la maintenance se comportent en connaisseurs attachés aux réels, fragiles et récalcitrants, et non à un idéal théorique, atemporel et hors sol. L’ouvrage en signale enfin les espaces de conflits de propriété et de tensions entre les mainteneurs utilisateurs et les producteurs qui leur imposent des limitations, de peur de perdre la main ou accélérer l’obsolescence.
    Les auteurs analysent la maintenance de « choses » tangibles ; les voitures Mustang, les signalisations du métro, l’horloge du Panthéon, des tableaux et des monuments, des cathédrales à la dépouille de Lénine…. Centrée sur un service au service des choses, cette lecture élève le travail de maintenance au rang d’une éthique et d’un art...
    Lire la suite
  • Quel impact des bureaux dans le phénomène de Grande Démission ? (2/2)

    D. Minchella - Enseignante-Chercheuse à l'EM Norma, et G. De Campos Ribeiro - Professeure à Paris School

     - Facilities, site du Facility management
    La semaine dernière, nous avons vu l’impact des différents types de bureau dans l’évaluation de la marque employeur des entreprises par leurs salariés grâce à une vaste collecte de données opérées en mai dernier dans les quatre principales puissances économiques d’Europe : La France, l’Angleterre, l’Allemagne et l’Italie. Cette semaine, nous nous intéressons en particulier à la question de l’envie de quitter son entreprise dans ces mêmes pays en tentant de voir dans quelle mesure les bureaux jouent un rôle dans cette volonté de changer d’employeur.
    La Grande Démission, toujours à l’œuvre? En premier lieu, nos chiffres, collectés auprès de plus de 2.000 salariés dont environ 40% de cadres issus d’entreprises de taille et de secteurs d’activités variés, confirment que la tendance va se maintenir puisqu’en moyenne 60% des individus interrogés déclaraient qu’ils aimeraient changer d’entreprise au cours de l’année et 30% qu’il est probable que cela se produise. Sauf en Italie, ce sont généralement les hommes qui sont le plus enclins à vouloir quitter leur entreprise. Les plus jeunes sont également les plus volatiles, en particulier en Allemagne où les moins de 28 ans sont près de 50% à envisager de trouver un autre emploi. En France, nous observons que les employés sont moins stables que les cadres.
    Pour quelles raisons partir ? Parmi les raisons qui pousseraient ces salariés à partir, la perspective de gagner plus arrive partout en première position sauf en Italie où la liberté d’action dépasse la question des salaires. Cette liberté est également plébiscitée en Allemagne et en Angleterre puisqu’elle arrive en deuxième cause. En France, un meilleur statut prime sur la liberté.
    Et les bureaux ? Les bureaux n’arrivent pas dans les principales raisons qui poussent à chercher ailleurs, en revanche il est notable que les individus travaillant en grand open-space...
    Lire la suite