Chroniques - Facilities, site du Facility management Chroniques

  • Les différents types de bureau et la marque employeur (1/2)

    G. De Campos Ribeiro - Professeure à Paris School, et D. Minchella - Enseignante-Chercheuse à l'EM Normandie

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    Le bureau est souvent considéré comme un coût compressible. Depuis le développement du télétravail, cette situation est encore plus marquée : l'occupation de l'espace étant souvent « optimisée » avec de grands open spaces et/ou des bureaux non-territoriaux (type Flex). Réduire ainsi les mètres carrés est une solution qui offre indéniablement des avantages : c’est quantifiable, maitrisable et facile à vérifier. Néanmoins le monde du travail a récemment vu l’émergence du phénomène de « Grande Démission » et les entreprises peinent à attirer et retenir. Cette tribune (dont la deuxième partie sera publiée la semaine prochaine) revient sur les relations entre la marque employeur et le type de bureaux proposé, grâce à une vaste collecte de données opérée en mai dernier en France, Italie, Allemagne et Angleterre.
    La « marque employeur » vise l’élaboration d'une image d'employeur identifiable et unique. Cela montre les efforts d'une entreprise pour promouvoir une vision claire de ce qui la rend différente et attractive en tant qu'employeur (Backhaus and Tikoo, 2004). La recherche en RH en a identifié les principaux aspects : une atmosphère de travail conviviale et sans stress ; un esprit d'équipe entre les employés ; l'équilibre entre la vie personnelle et professionnelle ; les préoccupations éthiques et sociales de l'organisation envers ses employés et la société civile ; les opportunités de développement et de croissance des compétences des employés ; un salaire attractif et enfin des avantages sociaux compétitifs.
    Parallèlement, ces dernières années, l'importance du bureau physique a fait l'objet de recherches dans des domaines variés (psychologie, médecine, architecture, ergonomie, etc.). Grâce à ses contributions multidisciplinaires, nous savons désormais que les différents types d'espaces de travail ont des impacts significatifs sur la santé, le bien-être, la satisfaction et la performance des individus...
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  • Facility Management et déspatialisation du travail

    Delphine Minchella, Enseignante-chercheuse - Ecole de Management de Normandie

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    Les espaces des entreprises connaissent actuellement un changement radical de paradigme. Entre développement du télétravail, multiplication des espaces de travail hors organisation (co-working), émergence des bureaux dépersonnalisés (flex-office) et nouvelles organisations spatiales en activity-based offices, le rapport employé/entreprise évolue à une vitesse vertigineuse. Si l’on ajoute à cela le fait que de plus en plus d’organisations – suivant le modèle des GAFA – entendent faire de leurs locaux un véritable atout en matière de marque employeur, nous comprenons que l’espace représente plus que jamais un enjeu stratégique majeur.
    Aussi, comme avec tout instrument puissant, chaque décision en matière d’aménagement doit au préalable faire l’objet d’une considération sérieuse, car les risques de produire les effets inverses à ceux recherchés sont bien réels.
    Evoquons les relations informelles au travail : La littérature scientifique a établi, de façon claire et depuis plusieurs décennies déjà, l’impact positif que celles-ci ont sur le sentiment d’appartenance à l’entreprise (source de motivation), et par-là même sur l’engagement.
    Par ailleurs, il a été démontré que ces relations informelles permettent l’émergence de plus de collaboration entre les services et favorisent l’innovation. Il est donc important d’en maintenir la pratique.
    Or l’espace a un impact fort sur celles-ci, et le nouveau paradigme évoqué plus haut peut les mettre à mal. En effet, avec des bureaux dépersonnalisés envisagés à grande échelle, les probabilités de voir les rituels de rencontre cassés par les changements quotidiens de localisation de chacun ne sont pas négligeables. Il en va de même avec l’absence de territorialisation que ce type de système suppose, qui prive les employés d’un moyen usuel et répandu d’appropriation de son espace de travail, et provoque – par ricochet – une plus grande distanciation entre...
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  • Le GES : Bilan et perspectives

    Luc Guilmin, Président du GES, Groupement des Entreprises de Sécurité pri

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    Les vœux du GES présentés, ce 19 janvier, furent l’occasion pour son président de dresser un bilan de l’année, avec en point d’orgue, le Congrès d’Annecy où Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, ont pris des engagements forts pour la profession.
    Et de rappeler les chantiers pour 2023 :
    - L’instauration, par la loi, d’une garantie financière pour les acteurs de la sécurité privée, et pour laquelle le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer s’est déclaré favorable ;- La publication d’un indice des coûts de la sécurité privée, en test depuis plus d’un an et qui sera présenté officiellement en avril prochain ; - La refonte des classifications qui permettra de valoriser les compétences des agents actuels et futurs et les rémunérations. La négociation devrait aboutir à un accord avant la fin de ce premier trimestre ; - Liés à cette refonte des classifications, les travaux de la CPNEFP sur la formation et la certification devront être soutenus par le GES et ses adhérents ; - Du point de vue de la formation d’ailleurs, il conviendra de porter nos propositions dans la concertation sur la future Ordonnance «Formation». Ce projet ainsi que le rapport d’opportunité sur l’élargissement du périmètre du livre VI du CSI (sécurité incendie et installation/maintenance de dispositifs électroniques de sécurité) seront les derniers éléments d’application de la loi, après la réforme du CNAPS  déjà en place ; - Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, rendez-vous majeur...
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  • Services aux Environnements de Travail, quelles perspectives en 2023 ?

    Xavier Baron, Membre fondateur et coordinateur CRDIA

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    Malgré un ralentissement probable de l’activité économique dû aux effets inflationnistes de la crise énergétique et géopolitique, la bourse et les milieux financiers restent sereins; la puissance des systèmes financiers serait devenue telle que cette nouvelle crise ne devrait pas dégrader outre mesure la rentabilité et la valeur actionnariale.
    Face à la décélération des débouchés, deux variables d’ajustement resteraient à disposition des entreprises : l’emploi et …, un report des pressions sur la sous-traitance! Les pénuries d’emplois pourraient trouver des solutions, non par des améliorations durables sur le travail serviciel et les rémunérations, pour le rendre plus attractif, mais par un retour du chômage et le recours à l’immigration. Il ne resterait plus aux entreprises clientes des Services aux Environnements de Travail (SET) qu’à emboiter le pas de cette stratégie « low cost », en confirmant, une fois de plus, la tendance à la réduction de leurs dépenses, serait-ce au prix d’une baisse de la qualité.
    Si cette perspective se confirme pour 2023, elle doit nous conforter dans une résolution de long terme. La promotion de la filière des SET doit être plus soutenue. Il faut rendre plus visibles ces services déjà essentiels et indispensables et innover pour des offres plus attractives...
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  • Les Bienveilleurs, un esprit de fraternité porteur de sens...

    Philippe Rodet, Ancien médecin urgentiste et auteur

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    Ne pas laisser une personne qui souffre moralement, quelle que soit l’intensité de sa souffrance, seule. Tel pourrait être l’objectif des Bienveilleurs, ces personnes venant d’horizons divers, de formation et de niveau hiérarchique différents, qui acceptent d’apprendre à savoir détecter, savoir aborder et savoir orienter – lorsque cela est nécessaire – vers le bon interlocuteur.

    Le contexte actuel avec les conséquences morales de la crise, avec l’impact des difficultés économiques liées à l’inflation ou à la perspective de problèmes énergétiques, justifie pleinement la mise en place de Bienveilleurs. S’inspirant des «personnalités sentinelles» chères à nos amis québécois, il ne s’agit pas de faire de tout un chacun un médecin, mais de reconnaître les signes précurseurs et d’interpeller le plus tôt possible.

    Mais, au-delà de cela, mettre en place des Bienveilleurs ne correspond-il pas tout simplement à la mobilisation d’un esprit de fraternité. Détecter une personne dépressive et l’orienter vers le bon interlocuteur revient à porter assistance à une personne en danger. C’est un «devoir d’humanité» !

    Accepter l’idée d’accorder du temps, d'échanger pendant quelques minutes, avec une personne, pas forcément stressée ni dépressive mais un peu esseulée
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