Chroniques - Facilities, site du Facility management Chroniques

  • Worknight 2023 : venez découvrir plus de 100 candidats aux trophées du Future of Work

    Alexandre Foatelli, Rédacteur en chef de Républik Workplace Le Média

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    Pour la seconde édition de Worknight, Républik Workplace a de nouveau confié le soin à un jury pluridisciplinaire (grands utilisateurs, propriétaires, promoteurs, architectes) de juger les projets et les solutions les plus innovantes de l’écosystème. L’ensemble du palmarès des huit catégories et des prix spéciaux seront dévoilés lors d’une cérémonie le 20 mars 2023 au théâtre Mogador. Venez nombreux pour découvrir les lauréats et les autres candidats !
    Lors de la première édition des trophées Worknight, 80 candidats avaient rivalisé pour être consacrés durant une cérémonie de gala au théâtre de la Madeleine. En 2023, ils sont une centaine (103) sur la ligne de départ de cette course jusqu’à la ligne d’arrivée le 20 mars. Cette fois, ampleur grandissante oblige, c’est au théâtre Mogador que se déroulera la 2e Nuit du Future of Work.
    L’ambition reste inchangée : réunir au sein d’un jury éclectique l’ensemble de la chaîne de valeur qui compose l’environnement de travail – de l’architecte à l’utilisateur, en passant par l’investisseur et l’aménageur – afin qu’ils croisent leurs regards et conjuguent leurs expertises pour récompenser les projets les plus aboutis et les meilleures innovations qui contribuent à dessiner le futur du travail...
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  • Le soin des choses

    Xavier Baron, Membre fondateur et coordinateur CRDIA

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    L’influence de l’homme sur la planète ne fait plus de doute. La croissance des biens tangibles en nombre, avec celle des déchets et des émissions de CO2, ne peut pas être infinie. Il faut sortir des valeurs limitées aux échanges et soutenir les activités capables de maintenir, de faire durer, d’étendre les usages.
    Assurer le « soin des choses » reste pourtant moins noble que innover, fabriquer ou même réparer. La maintenance est « bien souvent un "sale boulot" réservé à une frange mal considérée de la population ». C’est un des points de départ de l’ouvrage de Jérôme Denis et David Pontille ; Le soin des choses ; Politiques de la maintenance, aux Editions La Découverte, Terrains Philosophiques, Oct. 2022.
    Les auteurs éclairent les caractéristiques et les compétences particulières qu’exige la maintenance. C’est une activité complexe telle que « rien ne se passe » mais constamment, au rythme d’une infinie répétition pour « gérer le normal ».
    C’est une attention à l’utilisation et à ce que requièrent les usages. C’est affaire de perception des fragilités avant d’en faire l’expérience. C’est en permanence une activité de transformation de l’état des choses.
    Un chapitre discute le rapport au temps du travail de maintenance, pour déterminer ce qui mérite d’être « prolongé » sur la durée, parfois dans la recherche d’une éternité impossible, parfois dans un prolongement, toujours pour ralentir et obtenir une permanence dans l’existence des choses. Pour être performants, les professionnels de la maintenance se comportent en connaisseurs attachés aux réels, fragiles et récalcitrants, et non à un idéal théorique, atemporel et hors sol. L’ouvrage en signale enfin les espaces de conflits de propriété et de tensions entre les mainteneurs utilisateurs et les producteurs qui leur imposent des limitations, de peur de perdre la main ou accélérer l’obsolescence.
    Les auteurs analysent la maintenance de « choses » tangibles ; les voitures Mustang, les signalisations du métro, l’horloge du Panthéon, des tableaux et des monuments, des cathédrales à la dépouille de Lénine…. Centrée sur un service au service des choses, cette lecture élève le travail de maintenance au rang d’une éthique et d’un art...
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  • Quel impact des bureaux dans le phénomène de Grande Démission ? (2/2)

    D. Minchella - Enseignante-Chercheuse à l'EM Norma, et G. De Campos Ribeiro - Professeure à Paris School

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    La semaine dernière, nous avons vu l’impact des différents types de bureau dans l’évaluation de la marque employeur des entreprises par leurs salariés grâce à une vaste collecte de données opérées en mai dernier dans les quatre principales puissances économiques d’Europe : La France, l’Angleterre, l’Allemagne et l’Italie. Cette semaine, nous nous intéressons en particulier à la question de l’envie de quitter son entreprise dans ces mêmes pays en tentant de voir dans quelle mesure les bureaux jouent un rôle dans cette volonté de changer d’employeur.
    La Grande Démission, toujours à l’œuvre? En premier lieu, nos chiffres, collectés auprès de plus de 2.000 salariés dont environ 40% de cadres issus d’entreprises de taille et de secteurs d’activités variés, confirment que la tendance va se maintenir puisqu’en moyenne 60% des individus interrogés déclaraient qu’ils aimeraient changer d’entreprise au cours de l’année et 30% qu’il est probable que cela se produise. Sauf en Italie, ce sont généralement les hommes qui sont le plus enclins à vouloir quitter leur entreprise. Les plus jeunes sont également les plus volatiles, en particulier en Allemagne où les moins de 28 ans sont près de 50% à envisager de trouver un autre emploi. En France, nous observons que les employés sont moins stables que les cadres.
    Pour quelles raisons partir ? Parmi les raisons qui pousseraient ces salariés à partir, la perspective de gagner plus arrive partout en première position sauf en Italie où la liberté d’action dépasse la question des salaires. Cette liberté est également plébiscitée en Allemagne et en Angleterre puisqu’elle arrive en deuxième cause. En France, un meilleur statut prime sur la liberté.
    Et les bureaux ? Les bureaux n’arrivent pas dans les principales raisons qui poussent à chercher ailleurs, en revanche il est notable que les individus travaillant en grand open-space...
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  • Les différents types de bureau et la marque employeur (1/2)

    G. De Campos Ribeiro - Professeure à Paris School, et D. Minchella - Enseignante-Chercheuse à l'EM Normandie

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    Le bureau est souvent considéré comme un coût compressible. Depuis le développement du télétravail, cette situation est encore plus marquée : l'occupation de l'espace étant souvent « optimisée » avec de grands open spaces et/ou des bureaux non-territoriaux (type Flex). Réduire ainsi les mètres carrés est une solution qui offre indéniablement des avantages : c’est quantifiable, maitrisable et facile à vérifier. Néanmoins le monde du travail a récemment vu l’émergence du phénomène de « Grande Démission » et les entreprises peinent à attirer et retenir. Cette tribune (dont la deuxième partie sera publiée la semaine prochaine) revient sur les relations entre la marque employeur et le type de bureaux proposé, grâce à une vaste collecte de données opérée en mai dernier en France, Italie, Allemagne et Angleterre.
    La « marque employeur » vise l’élaboration d'une image d'employeur identifiable et unique. Cela montre les efforts d'une entreprise pour promouvoir une vision claire de ce qui la rend différente et attractive en tant qu'employeur (Backhaus and Tikoo, 2004). La recherche en RH en a identifié les principaux aspects : une atmosphère de travail conviviale et sans stress ; un esprit d'équipe entre les employés ; l'équilibre entre la vie personnelle et professionnelle ; les préoccupations éthiques et sociales de l'organisation envers ses employés et la société civile ; les opportunités de développement et de croissance des compétences des employés ; un salaire attractif et enfin des avantages sociaux compétitifs.
    Parallèlement, ces dernières années, l'importance du bureau physique a fait l'objet de recherches dans des domaines variés (psychologie, médecine, architecture, ergonomie, etc.). Grâce à ses contributions multidisciplinaires, nous savons désormais que les différents types d'espaces de travail ont des impacts significatifs sur la santé, le bien-être, la satisfaction et la performance des individus...
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  • Facility Management et déspatialisation du travail

    Delphine Minchella, Enseignante-chercheuse - Ecole de Management de Normandie

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    Les espaces des entreprises connaissent actuellement un changement radical de paradigme. Entre développement du télétravail, multiplication des espaces de travail hors organisation (co-working), émergence des bureaux dépersonnalisés (flex-office) et nouvelles organisations spatiales en activity-based offices, le rapport employé/entreprise évolue à une vitesse vertigineuse. Si l’on ajoute à cela le fait que de plus en plus d’organisations – suivant le modèle des GAFA – entendent faire de leurs locaux un véritable atout en matière de marque employeur, nous comprenons que l’espace représente plus que jamais un enjeu stratégique majeur.
    Aussi, comme avec tout instrument puissant, chaque décision en matière d’aménagement doit au préalable faire l’objet d’une considération sérieuse, car les risques de produire les effets inverses à ceux recherchés sont bien réels.
    Evoquons les relations informelles au travail : La littérature scientifique a établi, de façon claire et depuis plusieurs décennies déjà, l’impact positif que celles-ci ont sur le sentiment d’appartenance à l’entreprise (source de motivation), et par-là même sur l’engagement.
    Par ailleurs, il a été démontré que ces relations informelles permettent l’émergence de plus de collaboration entre les services et favorisent l’innovation. Il est donc important d’en maintenir la pratique.
    Or l’espace a un impact fort sur celles-ci, et le nouveau paradigme évoqué plus haut peut les mettre à mal. En effet, avec des bureaux dépersonnalisés envisagés à grande échelle, les probabilités de voir les rituels de rencontre cassés par les changements quotidiens de localisation de chacun ne sont pas négligeables. Il en va de même avec l’absence de territorialisation que ce type de système suppose, qui prive les employés d’un moyen usuel et répandu d’appropriation de son espace de travail, et provoque – par ricochet – une plus grande distanciation entre...
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