Chroniques
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Le Décret Tertiaire et son nouvel environnement juridique (2/2)
Bernard Boutonnet, Président de Ravene Conseil
Lundi 12 Septembre 2022Le décret tertiaire devient donc, dans le cadre de ce nouvel environnement juridique, incontournable et trois documents particuliers doivent être envisagés pour pouvoir le mener à bien en fonction de l’évolution depuis 2019 : - Un document d’information permettant de bien cerner l’impact et l’évidence des nouvelles obligations. - Ensuite dans les relations Bailleur/Preneur, une annexe environnementale permettant de déterminer des rôles et les obligations de chacun. - Enfin, au sein de l’entreprise entre les dirigeants le CSE et les salariés, un guide de bonne conduite et de bonne pratique ayant pour but d’exposer aux salariés les bonnes réactions et l’impact de celles-ci.Dans ces trois documents, il va être judicieux d’ajouter des élèments issus de la loi Climat et résilience et de la conjoncture actuelle. Concernant les élèments issus de la loi climat et résilience, tout en rappelant qu’il sera indispensable de les intégrer dans les trois documents évoqués précédemment, il s’agira notamment :Du nouveau rôle du CSE en matière d’environnement, du nouveau DPE et de l’audit énergétique, des travaux sur l’existant avec le photovoltaique et les toitures végétalisées, du droit de surplomb en cas d’isolation extérieure du bâtiment, le décret est d’ailleurs paru et du certificat de projet.Pour la conjoncture actuelle, il peut s’agir de favoriser le télétravail, le tiers lieu et le flex office, du plan de sobriété énergétique, de la prise de conscience des responsabilités de chacun pour éviter les contraintes et d’une vérification constante des économies d’énergie réalisées.Pour les trois documents évoqués précédemment, il s ‘agit notamment de l’annexe environnementale qui pourra s’inspirer considérablement des obligations prévues dans le décret tertiaire en prévoyant les modalités d’un comité de suivi et d’un comité de pilotage et éventuellement d’un accord triangulaire entre Bailleur, Preneur et CSE.Lire la suite -
Le Décret Tertiaire et son nouvel environnement juridique (1/2)
Bernard Boutonnet, Président de Ravene Conseil
Lundi 5 Septembre 2022L'environnement et l’écologie sont depuis de très nombreuses années une réflexion importante chez nos différents élus.La loi ELAN de 2018 dans son article 175 prévoyait la remontée dans la performance énergétique de quasiment 80 % du patrimoine tertiaire à savoir les bureaux, les commerces, les entrepôts, les locaux d’activités, les centres commerciaux….. devaient être envisagés en 2030, 2040 et 2050.Elle renvoyait à un décret, c’est le décret tertiaire de 2019 qui prévoit les modalités et les mécanismes notamment pour la période allant de 2022 à 2030C’est dans ce contexte que des informations sur les consommations, les amplitudes horaires, le nombre de salariés, l’activité exercée, les sources d’énergie, devront être transmises tous les ans sur une plate-forme appelée « plate forme OPERAT » gérée par l’ADEME.Les premières déclarations des assujettis Bailleurs comme Preneurs, devront être effectuées au plus tard avant le 30 septembre de cette année, en reprenant notamment les consommations et informations pour les deux dernières années à savoir 2020 et 2021.La remontée prévue pour 2030 est de 40 % dans la performance énergétique, chaque année donc l’ADEME éditera un document sur la performance des immeubles et celles des différents lots et c’est au plus tard à septembre 2026 si cela n’a pas été fait avant que devront être prévus les mesures et les travaux pour cette remontée dans la performance énergétique de 40 %.Ce décret tertiaire va impacter les relations Bailleurs/Preneurs mais va également avoir un impact important au sein de l’entreprise dans les relations entre les dirigeants et les salariés.En effet, une remontée dans la performance énergétique n’est pas envisageable sans une participation particulièrement active des personnes se trouvant dans les locaux.Lire la suite -
Votre entreprise souffre-t-elle d’un excès de données ?
Hervé Liotaud, VP South Europe, SailPoint Technologies
Lundi 29 Août 2022C’est la rentrée et l’occasion de revoir votre utilisation des données, de faire le tri et se débarrasser de vos documents superflus. Nous avons longtemps considéré les données comme la clé d’un succès et d’un avantage sur la concurrence. Et si en 2022, ce n’était plus le cas ?
Alors que vos dépenses en matière de stockage de données peuvent augmenter de manière exponentielle, avec toutes ses données excédentaires, votre entreprise est peut-être déjà en infraction avec le RGPD.
La plupart des entreprises aimeraient améliorer la qualité de leur régime de données et leur conformité. Toutefois, cela est plus facile à dire qu'à faire. Comment savoir à qui appartiennent ces données ? Quand les données ont-elles été consultées pour la dernière fois ? Quelles données les fichiers contiennent-ils ? Autant de questions qui restent régulièrement sans réponse… De nos jours, l'accès aux données et leur propriété dans les entreprises tournent de manière générale autour des informations d'identification personnelles. Une approche à envisager serait alors un modèle de sécurité centré sur l'identité, pour restructurer la collecte de vos données et leur durée de conservation.
Les pirates informatiques sont constamment à la recherche de failles pour pénétrer les données de votre entreprise. Plus vous détenez d'informations, plus vous créez des vecteurs que les pirates peuvent exploiter à vos dépends.
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La rentrée des paradoxes
Isabelle de Marnix, Éditeur de Facilities
Lundi 22 Août 2022Après le premier confinement, on s’était promis que le monde ne serait plus jamais comme avant. Les excès de la mondialisation seraient combattus, la croissance devenait devenir douce, le télétravail allait embellir nos vies.
Mais rien ne s’est passé comme prévu, les uns après les autres les feux sont passés au rouge. Déclenchement de la guerre en Ukraine et ses conséquences directes sur le prix de l'énergie, un climat social tendu sous l’effet de l’inflation, menace de récession, dérèglement climatique, feux et orages violents …
Et pourtant, le chômage n’a jamais été aussi bas, les entreprises ont du mal à recruter, les investissements sont repartis à la hausse et le CAC 40 affiche une progression insolente.
Nous vivons une période de paradoxes incroyables : on annonce une forte crise, mais les entreprises et le marché du travail sont plutôt en bonne santé. C’est l'illustration parfaite que la situation économique actuelle est en effet complexe et à la recherche d’un nouvel équilibre au milieu de multiples crises.
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Cinq ans de régulation de la Sécurité Privée – 2017-2022*
Cédric Paulin, Secrétaire Général du GES - Groupement Entreprises Sécurité
Lundi 11 Juillet 2022La période du dernier quinquennat, analysée pas à pas, est relativement claire, avec deux périodes distinctes : - l’une hésitante, au début, avec les ministres de l’Intérieur Gérard Colomb et Christophe Castaner, prenant chacun la suite d’initiatives précédemment lancées et tentant de se les approprier dans le cadre d’une « politique des rapports » classique de l’environnement administratif français ; - l’autre plus décisionnaire et plus rapide, peut-être un peu trop rapide, avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, sélectionnant dans les pistes précédentes ce qu’il souhaitait voir traduit vite dans la réglementation, et en écartant les hésitations précédentes. D’une absence initiale de vision sur ce que serait une politique publique de la sécurité privée, nous sommes passés, vers le mi-mandat, à l’urgence, et la facilité, d’en définir une sur la base de la « politique des (nombreux) rapports » et de leurs mesures davantage coercitives que partenariales. La loi « Sécurité globale », pour la sécurité privée, reste ainsi marquée par une mise à l’agenda politique temporellement paradoxale : sans empressement d’abord avec beaucoup d’options ou d’hésitations, avec empressement ensuite en sélectionnant des mesures et en renvoyant d’autres à différentes échéances, plus ou moins engageantes. La transformation économique du secteur de la sécurité privée et le continuum de sécurité ont été omis avec la loi « Sécurité globale », au profit de mesures propres au régulateur : ils pourraient donc être remis en chantier. Les futurs JOP Paris 2024 ont, eux, été pris en compte trop indépendamment du fonctionnement structurel et souhaité (avec quelques outrances par la loi « Sécurité globale »)Lire la suite