Chroniques - Facilities, site du Facility management Chroniques

  • Des paroles aux actes : vive la résolution !*

    Elisabeth Laville, Fondatrice d’Utopies et administratrice de B LAB France

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    Trente ans de bla-bla : planète B bla-bla, économie verte bla-bla, neutralité carbone en 2050 bla-bla… » Avant la COP26, Greta Thunberg a donné le ton en interpellant nos dirigeants : bien sûr il faut des engagements, mais ce qu’il faut surtout, c’est dire la vérité et agir. Car les mots, les récits et les nouveaux imaginaires du futur, bien que nécessaires, n’ont de sens que s’ils précèdent et activent notre capacité à faire advenir ce futur. Sinon, mieux vaut se taire… ce qui n’empêche d’ailleurs pas d’agir.
    L’action, qui nous extirpe du monde des idées pour nous reconnecter à la réalité, a une autre vertu, que soulignent ensemble philosophes et psychologues : c’est le meilleur antidote à l’aveuglement catastrophiste et à l’éco-anxiétéqui aux dernières nouvelles ferait des ravages dans notre jeunesse, lassée comme Greta.
    Mais comment savoir, face à l’ampleur des défis sociaux, écologiques et climatiques de notre temps, si l’on en fait assez, dans son entreprise ou son restaurant ? L’entrepreneuriat est un chemin de progrès, et pas une destination certes – mais comment ne pas se satisfaire et se gausser de trop peu ? A entendre et lire beaucoup d’entreprises aujourd’hui, dont les industriels les plus conventionnels, tous ont désormais placé au cœur de leur ADN le sens et la raison d’être, le durable, l’impact et le changement positif. Vraiment ?
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  • Impact moral de la crise : l’obligation d’actions !

    Philippe Rodet, Ancien médecin urgentiste et auteur

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    Selon un article du Wall Street Journal repris par l’Opinion, l’impact de la crise sur le niveau de stress a été sévère. D’après ce même article, les sondages Gallup réalisés entre avril 2019 et avril 2020, montrent que le pourcentage de personnes dépressives était passé de 8,5 à 27,8%.
    Conséquences de cela, «sur les dix premiers mois de 2021, près de 39 millions de travailleurs américains ont démissionné».
    Les dirigeants d’entreprises tentent d’endiguer le phénomène en mettant en place plusieurs actions : «jours de repos obligatoires pour tous, plages horaires pendant lesquelles les réunions sont interdites, semaine de quatre jours, travail asynchrone pour que chacun puisse s’organiser comme il le veut…»
    En France, on constate le même phénomène et à l’image des Etats-Unis, il serait opportun de diminuer les sources de stress.
    En parallèle, il est intéressant d’avoir en tête des signes évocateurs d’un haut niveau de stress afin de s’alerter à temps.
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  • Pour une filière de services aux environnements de travail*

    Le collectif du CRDIA, Consortium de Recherche de l’Ile Adam

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    Au-delà d’une accélération de nouvelles formes de travail, la crise sanitaire est le révélateur d’un besoin. Il faut accompagner l’émergence d’un ensemble économique et social de première importance ; les services aux environnements de travail.

    En effet, les services aux environnements de travail ont largement démontré leur utilité et leur pertinence lorsqu’il a fallu mettre en sécurité les espaces de travail et les occupants pendant les confinements successifs et au fur et à mesure des redémarrages de l’activité. Ce succès dans l’urgence a été une réponse ponctuelle à l’équation extraordinairement complexe et pourtant quotidienne qui réunit les enjeux de santé, sécurité, les conditions de la socialité et de qualité des collectifs de travail, productivité, environnements, transports, empreinte carbone, confort…, et finance. Or, malgré leur importance économique et sociale : les services aux environnements de travail représentent 1,15 Million de travailleurs pour un CA de 107 milliards sur 14 domaines de services. Il n’existe pas de cartographie fiable, de structure commune , pas de filière de formation reconnue par l’Etat qui embrassent l’ensemble de ces services pourtant concernés par les mêmes clients et la même finalité ; servir les environnements de travail. Encore organisés par métier, les prestataires sont en peine pour générer des gains de productivité, des innovations servicielles, assurer « la continuité des parcours utilisateurs » et la « maîtrise intégrée de l’expérience ». Les offres sont peu différenciées les unes des autres. Elles sont structurées par une douzaine d’opérateurs faiblement intégrés et de tailles relativement proches.
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  • « Don’t Look Up »

    Valérie Masson, Chercheuse en sciences du climat, directrice recherche CEA

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    Comme beaucoup, j’ai regardé le film Don’t Look Up : Déni cosmique, avec Jennifer Lawrence et Leonardo DiCaprio, diffusé sur Netflix.

    Le réalisateur Adam McKay y mêle «l’absurde et le comique», pour faire réfléchir sur notre capacité à agir face à une menace grave, et souligner la nécessité de «la prise de conscience, la volonté et l’action».

    J’aimerais partager ici les réflexions que ce film m’a inspirées, en tant que chercheuse en sciences du climat.
    Cette sombre satire joue de ressorts classiques (transposition, exagération) pour dénoncer une mascarade sociale empreinte de déni, de vanité, de cupidité et de perte du sens de l’intérêt général.
    Le personnage de Kate Dibiasky – la jeune doctorante qui découvre la comète et réalise qu’elle se dirige tout droit vers la Terre – m’a particulièrement touchée, par sa capacité à se remettre en question mais aussi par son désespoir de ne pas réussir à faire mieux., Ce sentiment de vivre une tragédie grecque annoncée, sans jamais voir arriver le sursaut ni le leadership nécessaires.
    Cela montre le décalage, que j’ai souvent ressenti, entre la recherche scientifique, les médias et le pouvoir politique.
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  • Le nouveau rôle de l'Accueil en entreprise

    Delphine Michella, Enseignant-chercheur EM Normandie

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    Il parait bien hasardeux de se prononcer sur la façon dont l’organisation du travail et les espaces associés vont évoluer au terme de ces mois d’adaptation à marche forcée provoquée par la pandémie. Nous constatons néanmoins que le marché de l’accueil a su faire montre d’une surprenante résilience comme le souligne la vaste enquête du Groupe Pénélope sur les effets du Covid 2020 et a profité de la situation pour développer davantage l’approche Hospitality.
    Concrètement, l’Hospitality appliqué à l’accueil en entreprise se comprend ainsi : «C’est offrir un service hôtelier dans un building : globalement, vous pilotez l’ensemble des prestations d’un immeuble tertiaire par l’intermédiaire de la réception avec tous les métiers de l’Hospitality. L'hôtesse sera dans une dynamique où l’occupant la verra comme son point de contact en interne, son facilitateur. » Y compris dans une entreprise où le télétravail serait fortement déployé, son rôle sera tout aussi important, précise Guillaume Amar, Directeur Général du Groupe Armonia. Et de rajouter : «on ne viendra pas au bureau pour traiter des mails mais plutôt pour animer une réunion de brainstorming, de coworking, pour le lien social, donc nous, notre mission va être d’animer cette communauté qui ne vient que deux ou trois jours par semaine.»
    Nicolas Lixi, Président France du Groupe City One et Président du Syndicat National des Prestataires de Service d’Accueil va dans ce sens aussi, tout en soulignant l’importance de ce que le développement de l’Hospitality peut permettre en termes de bien-être, tant pour les employés de l’entreprise-cliente que pour ses visiteurs.
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