Chroniques - Facilities, site du Facility management Chroniques

  • Le télétravail vu par un ergonome

    Benoit Langlois, ergonome, psychologue du travail et formateur.

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    L’ergonomie est une discipline scientifique qui est souvent résumée aux gestes, aux postures, aux chaises ergonomiques, etc… mais en fait c’est bien plus complexe. Elle analyse l’être humain dans ses situations de vie, que ce soit la vie quotidienne ou la vie au travail et essaie de comprendre ce qui influe sur leur quotidien, afin d’adapter l’environnement dans lequel ils évoluent. Cela passe donc par l’analyse de l’Humain dans toutes ces dimensions.
    L’ergonomie va s’intéresser à la manière d’une grosse loupe à ce qu’il se passe réellement au quotidien pour les gens en fonction de leurs spécificités, les contraintes et leurs ressources. Avec la crise sanitaire, le télétravail est monté en flèche. Il existait déjà avant mais la crise sanitaire et le confinement ont poussé les structures à mettre 100% de l’effectif en total télétravail forcé. Les gens se sont donc retrouvés brutalement avec une organisation souvent inadaptée et subie.
    D’un point de vue équipements/installations, les gens étaient mal installés chez eux, travaillant depuis leur canapé et n’ayant pas de pièce dédiée. Il a fallu essayer de récréer un poste de travail adapté. L’organisation individuelle était aussi primordiale. Par exemple, s’habiller comme au bureau, fermer la porte de son bureau, se donner des horaires précis… étaient autant de petites dispositions qui mises bout à bout ont aidé à mieux gérer l’hermétisme vie pro/vie perso. L’idée de reproduire des routines un peu comme au bureau peut également contribuer à réduire l’isolement.  Il faut bien garder en tête qu'espace et organisation du travail sont à considérer comme un package indissociable.
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  • La ville réinventée

    Robin Rivaton, Essayiste

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    ll y a un peu plus d'un an, alors que la planète entière s'était confinée, les penseurs du monde d'après prophétisaient la fin des villes. Celles-ci s'étaient vidées comme jamais auparavant. 1,2 million d'habitants du Grand Paris s'étaient évaporés en l'espace d'une semaine entre le 13 et le 20 mars 2020.
    S'ils sont revenus, les articles sur le désir de fuir les grandes villes, assortis de témoignages d'heureux transfuges, reviennent périodiquement insinuer que la vie métropolitaine serait hautement toxique.
    De manière contrariante, je soutiens que la qualité de vie en ville a très largement progressé depuis un an et qu'elle cimente l'attractivité des métropoles pour longtemps. Le télétravail et les nouvelles habitudes de transport les rendent plus vivables et plus respirables.
    Les déplacements à vélo ont presque doublé à Paris, atteignant un nombre égal à celui de la voiture. Et ce n’est que le début. Les trajets moyens à vélo avec assistance électrique sont plus longs qu’à vélo classique, 7,6 km contre 3,4. Ils se positionnent donc comme une alternative réelle à la voiture en touchant des publics plus âgés et plus féminins.
    La fin du bureau appartient au même ordre de mythe que la fin des villes. Néanmoins, le télétravail partiel est devenu une pratique courante non seulement grâce aux outils mais aussi grâce à l’évolution des mentalités qui a permis d’accepter
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  • Un faux sentiment de sécurité

    Herve Liotaud , VP Western Europe chez SailPoint

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    Avec le développement du télétravail, de plus en plus d’entreprises se sont intéressées de plus près à la manière dont elles connectaient leurs employés aux systèmes et aux données nécessaires à leur travail.
    Il ne s'agissait pas seulement d'un regard attentif sur l'efficacité de l'accès des travailleurs, mais aussi d'une meilleure compréhension et sécurisation de ces points d'accès. Des employés à temps plein ou à temps partiel aux entrepreneurs, en passant par les partenaires, ce sont des centaines, voire des milliers de points d'accès différents, car ces travailleurs se connectent aux systèmes, aux outils et aux ressources en Cloud nécessaires à leur travailn'importe quand, n'importe où. Chaque point de connexion devient alors un point de risque s'il n'est pas correctement sécurisé.
    Pendant longtemps, on a supposé qu'en permettant au personnel d'accéder à la technologie dont il a besoin pour faire son travail, avec une authentification forte, on était en sécurité. Mais pour véritablement sécuriser l’entreprise, on doit trouver un équilibre entre l'habilitation des employés et la sécurisation de leur accès à la technologie.
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  • Le GES : Bilan et perspectives

    Luc Guilmin, Président du GES

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    Le groupement des entreprises de sécurité privée a deux ans d’existence. Deux ans de participation aux instances paritaires de branche, deux ans de négociations. Le temps de faire un bilan et de tracer de nouvelles perspectives.
    Nous sommes en train de sortir – du moins nous l’espérons – de plus d’un an de crise sanitaire qui nous a touché diversement. Environ 65% des entreprises de la branche ont connu une baisse de leur CA en 2020, de près de 10 %. Dans le même temps, la demande dans certains secteurs s’est intensifiée (retail - grande distribution) afin notamment de faire respecter les distances sanitaires.
    Face à cette situation, le maintien de l’emploi a été une préoccupation forte du GES : 2 avenants à l’accord de reprise du personnel en cas de transfert de marché ont été signés avec les partenaires sociaux depuis juillet 2020, afin d’étendre la période d’appréciation du nombre d’heures effectivement travaillées et de neutraliser les périodes de chômage partiel.. A cela s’est ajouté le prolongement de la durée de validité des cartes professionnelles, mesure nécessaire dans le cadre du maintien dans l’emploi.
    La loi pour une sécurité globale préservant les libertés est désormais promulguée. Nous l’avons dit, elle nous laisse insatisfaits. Quelques avancées sont à relever, par exemple, la limitation de la sous-traitance à deux niveaux visant à interdire la sous-traitance en cascade ou encore la possibilité de circonstances aggravantes en cas d’agressions physiques ou verbales à l’égard de nos agents.
    Néanmoins, la loi «Sécurité globale» n’atteint pas tous les objectifs en terme de concertation, et donc de continuum de sécurité, la méthode aurait dû être différente. Dans son contenu ensuite, la loi n’est pas au niveau du point de vue des outils de transformation économique du secteur.
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  • Envie d'ailleurs

    Isabelle Marie de Marnix, Editeur de Facilities

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    Jamais les français n’ont eu autant envie d’ailleurs. Après les «gilets jaunes» et les grèves à répétition, puis la période si particulière qu'a été le confinement, a changé la donne. «En restant confinés chez eux, les gens ont pris conscience de l'espace exigu dans lequel ils vivent, sans accès à l'extérieur pour la plupart. Et puis la pandémie a fait qu'ils ont eu de plus en plus envie de fuir le bruit, la pollution, les transports en commun bondés et de s'extraire de la grande métropole, considérée comme un endroit où on étouffe, », analyse Benoit Meyronin, spécialiste en marketing territorial et professeur à Grenoble Ecole de management.
    Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en mai dernier, au lendemain du déconfinement, 54% des Franciliens se déclaraient prêts à partir dès que possible s'installer dans une autre région, contre seulement 38% avant le confinement, d'après un sondage réalisé par la plateforme «Paris je te quitte». La tendance touche particulièrement les cadres parisiens puisque, selon une étude Cadremploi d'août 2020, ils sont 83% à envisager une mobilité régionale, souhaitant «un environnement moins stressant, plus proche de la nature» et «une vie plus simple, en phase avec leurs valeurs».
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