
Chroniques
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Les valeurs de l’olympisme : pensez-y !
Philippe Rodet, Ancien médecin urgentiste, fondateur du cabinet Bien-être et
Lundi 17 Juin 2024Les valeurs de l’olympisme semblent peu diffuser en France actuellement… Lorsque l’on parle des Jeux Olympiques qui arrivent, on sent rarement un enthousiasme débordant ; nombre de personnes voyant davantage les difficultés potentielles (coût financier, craintes en matière de sécurité…) qu’un moyen de voir rayonner les valeurs de l’olympisme dans notre pays. Et cependant, les valeurs de l’olympisme sont plus que jamais nécessaires… Les trois valeurs de l’olympisme, à savoir l’amitié, le respect et l’excellence sont plus que jamais nécessaires. L’amitié est ce qui permet aux personnes de réussir ensemble parce que ce qui les unit est plus fort que ce qui les différencie. « Si tu diffères de moi mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis » disait Antoine de Saint-Exupéry. Le respect est ce qui permet à des personnes différentes de se considérer et de...
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"Nous n'avons plus d'excuses " (2/2)
Stanislas Pottier, Président de l'Association BBCA
Lundi 10 Juin 2024Lors de la précédente newsletter, il a été constaté l'urgence de s'engager dans des stratégies bas carbone ambitieuses face aux dérèglements climatiques et une réglementation qui se durcit.
Ce contexte renforce le rôle stratégique, l’utilité, le bien-fondé de l’Association BBCA qui développe des méthodes de mesure de l’empreinte carbone et des labels destinés à chaque typologie de bâtiment (neuf, rénovation, exploitation), quelle que soit sa destination (quartier, hôtel, commerce).
Plus de 600 opérations immobilières sont engagées dans une labellisation d’exemplarité carbone BBCA, représentant 4 millions de m2.
Forte de ces précieux actifs, l’Association BBCA a pris le chemin de l’Europe avec la création de la Low Carbon Building Initiative (LCBI), le premier label bas carbone européen. Unique, ce label s’appuie sur une méthodologie inédite qui propose d’harmoniser la pratique de l’ACV des 8 pays impliqués à ce jour.
Elle fixe une trajectoire claire pour les maîtres d’ouvrage et leur permet de progresser dans la mesure de l’empreinte carbone de leur patrimoine bâti sur tout son cycle de vie.
Les engagements en faveur du zéro émission nette doivent être étayés par des mesures crédibles. C’est une révolution industrielle mondiale qui nécessite un changement de gouvernance des entreprises, une remise en cause des procédés de fabrication et des modes de transports, ainsi qu’une modification des usages. Cet investissement colossal vise une réduction des émissions sans toutefois augmenter la valeur d’usage. « Tout ça pour ça », diront certains. Mais le climat exige une vision commune, partagée par tous, un passage à l’acte immédiat...
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"Nous n'avons plus d'excuses " (1/2)
Stanislas Pottier, Président de l’Association pour le développement du Bâtiment
Lundi 3 Juin 2024C’est un fait avéré. Le bâtiment est responsable de plus du quart des émissions carbone en Europe. Il est par conséquent devenu vital de s’engager dans des stratégies bas carbone ambitieuses.
L'enjeu est triple. Les professionnels du secteur doivent agir sur la limitation des émissions, du captage et du stockage du carbone déjà présent dans l’atmosphère. Un autre impératif concerne l’adaptation aux dérèglements/réchauffement climatiques que nous ne pourrons éviter.
En France et en Europe, les investisseurs exigent désormais la mise en œuvre de critères d’efficacité carbone et de plans de transition. Foncières cotées, sociétés de gestion immobilière ou investisseurs institutionnels doivent répondre à des dispositifs de reporting de plus en plus exigeants en matière d’impact sur le climat, de même qu’à une pression croissante de leurs clients et de la société en général. L’appréciation de la valeur d’une entreprise intègre désormais sa performance environnementale et sociale, avec une priorité accordée à la performance climat.
Une évolution dont les conséquences se répercuteront aussi sur l’assurabilité des bâtiments, autre enjeu stratégique de ces prochaines décennies !
Nous n’avons plus d’excuse. Les solutions techniques alternatives existent pour une urbanisation plus responsable : sobriété de la conception, utilisation de matériaux bas carbone et biosourcés, réemploi, recyclage, circuits courts, … permettent un bâti plus performant, limitent les consommations énergétiques et engendrent une fin de vie plus vertueuse (plus de rénovation, moins de déchets, …).
Comment on s’organise ? Nous devons inventer une nouvelle économie politique, une économie de « guerre » au sens où la contrainte extérieure surdétermine nos choix dans un contexte géopolitique et géoclimatique tendu : la rareté, la sobriété, le carbone. Et accepter des rendements moins élevés...
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Le numérique au service de la résilience de nos territoires (2/2)
Alain Peuvot, Consultant pour la transformation écologique du batiment
Lundi 27 Mai 2024Penser le ménagement des territoires pour le bien-être et le mieux-vivre ensemble, c’est à la fois prendre en compte toute sa complexité en admettant qu’on a besoin de plein d’outils, ceux issus de l’IA comme ceux produits de notre intelligence collective, et accepter aussi de bifurquer radicalement vers un autre modèle économique qui fait la part belle à la croissance régénérative. Il y a aujourd’hui urgence à repenser notre modèle de développement économique au regard des contraintes que l’on a sur la disponibilité des ressources naturelles de la planète. L’économie symbiotique semble être une piste sérieuse à explorer.
Dans son livre « L’économie symbiotique » publié chez Actes Sud en 2017 sous la direction de Cyril Dion, l’ingénieure agronome et théoricienne Isabelle Delannoy donne sa propre définition : « La symbiose est le mécanisme le plus puissant et le plus subtil du vivant. Elle est cet espace intangible entre deux êtres qui trouvent dans leurs différences leurs complémentarités. Boucle de source et ressource née des synergies, elle est le lien intime qui nourrit, n’appartenant ni à l’un ni à l’autre et à tous en même temps. » L’ouvrage présente une analyse innovante des nouveaux modes de production et d’organisation économique ayant émergé ces cinquante dernières années et montre qu’ils forment une seule et même économie, apparue de façon cohérente et non concertée dans le monde.
Isabelle Delannoy expose une synthèse se servant des écosystèmes et du partage de l’intelligence collective : permaculture, agroforesterie, production durable, circuits courts solidaires, biomimétisme, matériaux biosourcés, ingénierie écologique, interopérabilité, open-data, économie collaborative, monnaies locales complémentaires, … En associant les bénéfices de chacune d’entre elles et en trouvant le principe commun, elle parvient à des résultats époustouflants. Dans de nombreux domaines, nous pourrions réduire de plus de 90 % notre utilisation de matière tout en redéveloppant les capacités productives des territoires. Nous pourrions créer des cités autonomes en eau, en énergie...
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Le numérique au service de la résilience de nos territoires (1/2)
Alain Peuvot, Consultant pour la transformation écologique
Mardi 21 Mai 2024La ville porte l’ambition d’être l’espace précurseur des nouvelles pratiques en matière d’aménagement du territoire, notamment au regard des défis environnementaux et sociaux. Comme à l’échelle du bâtiment, la sobriété choisie est un axe indispensable à suivre pour les transformations à venir. Pour cela, elle doit être soutenue par des solutions technologiques et numériques innovantes.
La recherche d’une résilience territoriale pourrait être un vecteur d’une transition globale. Elle implique cependant un processus de réforme profonde de nos modes de vie, de nos institutions et de notre fonctionnement économique. Qu’elle soit low tech pour aller vers plus de sobriétés ou high tech au travers de services numériques indispensables, la fabrique urbaine doit engager le plus rapidement possible des métamorphoses structurantes.
Face au dérèglement climatique et aux déséquilibres écologiques de la planète qu’il engendre, les territoires se doivent d’anticiper, de se préparer, de résister et de s’adapter à ces nouvelles conditions. Le bon usage et l’analyse fine des données restent essentiels mais sont désormais complétés de véritables outils de prises de...
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