Facilities

À l’heure de la multiplication des canaux de communication (courriels, textos, Zoom, Slack…) se pose le problème du calcul du temps de travail des salariés. Il s’agit d…

...

À l’heure de la multiplication des canaux de communication (courriels, textos, Zoom, Slack…) se pose le problème du calcul du temps de travail des salariés. Il s’agit d’abord de culture d’entreprise. L’hyperconnexion étant une maladie hiérarchiquement contagieuse, l’attitude personnelle du dirigeant et des manageurs est déterminante. D’où l’importance des accords collectifs, issus d’un consensus interne. Du côté du droit, au-delà de l’obligation générale de sécurité (Chambre sociale, 2 mai 2024), ces défaillances organisationnelles peuvent coûter cher à l’entreprise. D’abord par une requalification du repos en « astreinte » indemnisée si les sujétions sont importantes : fréquence, temps de réaction –un directeur des systèmes d’information devant être disponible six jours sur sept a ainsi obtenu 508 000 euros (Chambre sociale, 29 janvier 2014)…

La peur gangrène de nombreuses entreprises. En effet, la culture d’entreprise, les valeurs affichées et les codes de conduite ne constituent pas des garde-f…

...

La peur gangrène de nombreuses entreprises. En effet, la culture d’entreprise, les valeurs affichées et les codes de conduite ne constituent pas des garde-fous suffisants, car ils n’ont pas force de loi. Par conséquent, les abus peuvent demeurer impunis, comme l’a tristement illustré le cas de France Télécom à la fin des années 2000 reposant sur les « 5M » : management par le stress, mobilité forcée, mouvement perpétuel, mise au placard et mise à la retraite forcée. Cette culture de la peur a un coût évident pour l’entreprise : désengagement des collaborateurs, manque de motivation, de sens et de prise de risque, perturbation des processus décisionnels, etc. Et si la gentillesse, loin des clichés « bisounours », était la clé pour créer des organisations plus performantes et épanouissantes…

Théorisée par Isaac Getz et Brian M. Carney et popularisée par des chercheurs comme Frédéric Laloux, l’entreprise libérée se caractérise par une volonté de décent…

...

Théorisée par Isaac Getz et Brian M. Carney et popularisée par des chercheurs comme Frédéric Laloux, l’entreprise libérée se caractérise par une volonté de décentraliser le pouvoir et de conférer une plus grande autonomie aux collaborateurs. L’objectif est de créer des organisations plus agiles, plus créatives et plus responsables. Après avoir connu un fort engouement, ce concept organisationnel a marqué le pas avec l’arrivée de la pandémie de Covid-19. Les entreprises ont en effet dû revoir leurs priorités en se concentrant sur la résilience opérationnelle et la gestion d’une succession de crises à court terme. Pourtant, à l’heure où l’IA, des enjeux de responsabilité et de durabilité et où la pénurie des talents menace la performance globale des entreprises, l’agilité organisationnelle et l’engagement des collaborateurs revêtent une importance significative…

La RATP a amorcé, le 28 janvier, la première phase d’une vaste expérimentation de nouveaux rythmes de travail pour améliorer l’équilibre entre vie privée et vie profe…

...

La RATP a amorcé, le 28 janvier, la première phase d’une vaste expérimentation de nouveaux rythmes de travail pour améliorer l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle de ses agents, et renforcer l’attractivité des métiers. Le RER B et les lignes de métro 5, 7 et 9 se sont associés à l’opération lancée dans 3 directions : les services, la maintenance et les ressources humaines. L’originalité de l’expérience RATP est dans la mise en place de cycles où s’enchaînent des semaines de quatre jours sur six, sans réduction du temps de travail, suivis d’un week-end classiques de 2 jours (pas forcément le samedi et le dimanche). Les premiers retours de salariés sont positifs. Concernant les agents, on note déjà une réduction du niveau de fatigue physique et psychologique ainsi qu’une baisse de l’absentéisme. Enfin, pour les manageurs, c’est une nouvelle flexibilité avec des agents plus disponibles…

Plus de transparence pour plus d’équité, tel est l’objectif d’une directive européenne sur la transparence des rémunérations qui doit être transposée en droit français…

...

Plus de transparence pour plus d’équité, tel est l’objectif d’une directive européenne sur la transparence des rémunérations qui doit être transposée en droit français, d’ici au 7 juin 2026. La première modification concerne le recrutement : les candidats devront être informés, dès le début du processus d’embauche, du salaire du poste ou pour le moins d’une fourchette salariale. Autre mesure : le recruteur ne pourra plus demander les antécédents salariaux. Enfin, les entreprises devront aussi fournir des informations précises sur les écarts de rémunération entre hommes et femmes. S’il est au moins de 5%, elles devront prendre des mesures sous peine de sanctions. Une victime de discrimination salariale aura le droit de demander une indemnisation et ce sera désormais à l’employeur que reviendra la charge de la preuve…