L’immobilier n’a jamais été le monde des Bisounours. En 2014, la multiplication de dirigeants «démissionnés» l’a pleinement confirmé. Ces mouvements, parfois brutaux et pas toujours liés à la crise, constituent un signe supplémentaire d’évolution des entreprises à l’anglo-saxonne.
Les groupes américains ont bousculé, ces 15 dernières années, l’approche immobilière et la politique du management. Lorsque les résultats faiblissent, ces entités se replient ou font un come-back en recrutant une nouvelle équipe. Les professionnels connaissent la règle du jeu et l’acceptent.
Ainsi quelques sociétés hexagonale ont habitué le landernau immobilier à un défilé de dirigeants. Le champion en la matière est toutefois Pierre & Vacances qui vient de récidiver dans la rupture managériale. Les désaccords surprennent parfois le marché. Lorsque la société est cotée, le cours de l’action peut même être chahuté.
Mais le fait nouveau est l’augmentation, cette année, de mises en congé au sein des états-major d’institutionnels, d’asset, de grands groupes de promotion voire même d’expertise. La rupture remarquée est même parfois médiatisée.Nous étions habitués, jusque-là, à des relations au sommet de la hiérarchie moins rudes, plus feutrées. Les duels se livraient dans l’ombre et à fleurets mouchetés.
Tout ce remue-ménage qui met des professionnels de haut rang sur le marché, constitue une manne pour les chasseurs de tête ou les cabinets d’out placement. En effet malgré la crise ou à cause de celle-ci, les possibilités de rebond existent.
Une telle mutation libère des énergies, renouvelle l’encadrement dans d’autres sociétés en insufflant ainsi plus de diversité. Elle favorise aussi l’aventure entrepreneuriale à l’instar de Nafilyan & Partners. Le marché est à la fois meurtrier et créateur.