Aujourd’hui, les chiffres les plus contradictoires circulent au sujet du marché français des drones civils professionnels. Il est sûr que les ventes ont atteint un volume encore confidentiel avec 46 millions d’Euros en 2014 mais l’activité devrait arriver à une taille significative à partir de 2017 avec une prévision de 250 millions d’Euros, soit + 78%. La croissance restera très soutenue au moins jusqu’en 2020.
La France se situe en avance sur le plan mondial concernant plusieurs aspects de ce secteur. Elle abrite en effet près d’un millier d’opérateurs, se situant derrière le Japon, mais bien devant d’autres pays technologiquement avancés comme les État-Unis, la Grande-Bretagne ou la Corée du Sud. Cette situation résulte notamment de la mise en place dès 2012 d’une réglementation favorisant les projets privés, la France étant seule à avoir pris une telle initiative.
Cette décision a contribué à stimuler une offre dynamique, se traduisant par la naissance de plusieurs dizaines de constructeurs de drones et de concepteurs de logiciels. Ce foisonnement comporte cependant son revers de la médaille : les sociétés de drones sont très fragiles financièrement -elles sont pratiquement toutes en pertes et certaines ont déjà fait faillite- si bien que des regroupements sont inéluctables. Un mouvement qui est d’ailleurs bien engagé.
Les contrats n’ont pas encore atteint des volumes suffisants pour faire vivre correctement les acteurs du marché et les donneurs d’ordre n’ont pas réellement défini leurs besoins.
Les différents segments d’application sont très variés touchant principalement les médias (50%), le BTP et l’inspection d’ouvrages (20%), les mines, carrières et terrassements (15%), la surveillance et sécurité civile (5%) et l’agriculture (5%).