Disparu brutalement en juillet 2020, sa mémoire reste vive et insuffle encore une forte dynamique à son Groupe qui fait beaucoup mieux que de lui survivre. Parce que Elias construisait pour durer.
Ayant eu la chance de travailler avec lui et pour lui des années, je me devais de raconter son histoire remarquable si tristement abrégée en plein vol.
En revenant sur son histoire familiale et professionnelle pour écrire cet ouvrage, j’ai renoué en profondeur avec les ingrédients clef de sa réussite. Si cette biographie que je viens de publier aux éditions Libel (Lyon) revient en détail sur l’ensemble de son parcours, je souhaite dans cette tribune que m’offre gentiment Facilities, revenir sur un seul axe.
Alors que les gourous du management redécouvrent l’importance de la bienveillance en entreprise, bien avant eux, Elias la pratiquait intuitivement dès ses débuts. Certains s’en amusaient et même, prenaient cela pour un reliquat clanique de ses origines orientales. Grossière erreur et absence de clairvoyance qui fait bien peu de cas d’un vrai talent précurseur dans le management des hommes. Ingrédient pourtant si indispensable mais rare dans le secteur des prestations de services humaines. Certes, il y avait des contreparties.
Elias avait envers ses collaborateurs une grande exigence d’engagement d’implication de qualité et de disponibilité qu’il était le premier à s’appliquer à lui-même sans compter et qui reste inscrit dans l’Adn de l’entreprise. Et par-dessus cela une exigence de fidélité et loyauté.
Résultat : dans un métier souffrant terriblement d’un turn- over record et de difficultés drastiques de recrutement : le Groupe Triomphe est – toujours- l’un de ceux ayant un taux d’ancienneté record.
Ajouter à cela l’intuition initiale que l’univers du commerce n’était pas réservé au discount mais au contraire un lieu emblématique du rôle essentiel des forces de sécurité privée : le talent d’Elias a conduit son groupe familial et patrimonial indépendant à faire une foudroyante percée qui dure dans le top ten du secteur.
Il en fallait du talent …et son empreinte demeure plus criante que jamais dans un groupe qui poursuit résolument la succession story initiée dès 2005 par Elias avec à ses côtés ses deux frères qui lui ont succédé : l’ainé Walid et son cadet Jean.