«En restant confinés chez eux, les gens ont pris conscience de l’espace exigu dans lequel ils vivent, sans accès à l’extérieur pour la plupart. Et puis la pandémie a fait qu’ils ont eu de plus en plus envie de fuir le bruit, la pollution, les transports en commun bondés et de s’extraire de la grande métropole, considérée comme un endroit où on étouffe, », analyse Benoit Meyronin, spécialiste en marketing territorial et professeur à Grenoble Ecole de management.
Travailler autrement, trouver un nouvel équilibre entre vie pro et vie perso, tout le monde en rêvait sans oser engager le changement. La crise sanitaire a été l’élément déclencheur. Le développement du télétravail et l’absence de contacts n’ont fait qu’amplifier les situations. L’OMS parle aussi de fatigue pandémique et de son influence sur nos comportements.
Mais attention de ne pas prendre ses désirs pour des réalités. Méfions-nous d’une vision idéalisée et «rousseauïste» dans laquelle chacun cultiverait son jardin et où la nature humaine serait, sinon bonne, du moins plus rassurante.