Pendant de longues années les gourous de l’aménagement de bureaux ont psalmodié leurs invocations sur l’absolue nécessité de prendre en considération l’évolution sociale ou sociétale majeure du moment.
Ce furent successivement : les nouvelles technologies de l’information et de la communication (les dissonantes NTIC, dont les piqûres nous ont agacés pendant des lunes) ; les cinq générations, qui allaient bouleverser la vie sociale dans les bureaux (surtout l’ Y, à l’essence si fondamentalement différente, nous disait-on) ; le nomadisme, et ses environnements de travail aux dénominations absconses (touch base, checkpoint, internet spots…) ; le télétravail, si protéiforme que chacun en a sa définition (et bien sûr une pratique différente) ; et, dernier né, le coworking, (terme pas encore traduit; mais le sera-t-il?). Le tout, bien sûr, accompagné de sonneries de buccins pour annoncer solennellement l’ouverture de l’espace (le fameux passage à l’open space).
Mais, 2013 pourrait bien être une année à marquer d’une pierre blanche. Les professionnels de la profession proposent de plus en plus, des approches méthodologiques qui reviennent aux principes de base.
Rappelons que la définition et la mission du métier d’aménageur sont : concevoir des espaces qui permettent à ses occupants d’exercer leur activité professionnelle dans les meilleures conditions et à un coût optimal (plutôt que minimal).
Il n’y a pas de solution magique et encore moins de modèle conceptuel unique en matière d’aménagement de bureaux. L’alternative espace ouvert/espace cloisonné est un faux débat qu’il convient de ne pas ouvrir en ces termes, car il ne mène nulle part. Le type d’espace à créer doit découler logiquement (et presque mécaniquement) de l’analyse des besoins présents et à venir de l’entreprise, et non de l’application dogmatique d’une recette miraculeuse.